Il n'y a pas qu'outre-Atlantique que les entreprises ont battu des records en 2004. L'année qui vient de s'écouler a également été profitable à certains groupes du Vieux continent, comme BNP Paribas. La banque vient en effet de publier un résultat net record au titre de son dernier exercice. A 4,68 milliards d'euros, il a progressé de 24,1%.Sur le dernier trimestre, le bénéfice s'est établi à 952 millions d'euros (+2,7%), légèrement en-deçà des attentes du marché. Mais ce sont les éléments exceptionnels qui sont responsables de cet écart. Le résultat brut d'exploitation (RBE) de 1,8 milliard d'euros (+10,8%) est pour sa part un peu meilleur que prévu, tout comme le résultat d'exploitation en hausse de plus de 33% à 1,7 milliard d'euros.Ce dernier a profité de la forte baisse du coût du risque (divisé par 3,5 à 102 millions d'euros), qui traduit une situation très favorable en termes de risques sur les grandes entreprises. C'est d'ailleurs toujours cette réduction du coût du risque qui est en partie à l'origine des résultats annuels.Sur l'ensemble de 2004, les provisions affectées à ce poste sont passées de 1,36 milliard à 678 millions d'euros. Si le groupe a par ailleurs maîtrisé ses frais de gestion (+2,7% contre +5% pour les revenus), en valeur absolue cette baisse du coût du risque représente tout de même les trois-quarts de la progression des résultats entre 2003 et 2004.Elle a de surcroît profité à chaque pôle du groupe. Dans la banque de détail, l'impact est encore mesuré. Le coût du risque a baissé de 12,2% et le résultat avant impôt s'est apprécié de 12,6% à 2,98 milliards d'euros. L'effet est en revanche beaucoup plus significatif dans la banque d'investissement et de financement, où les provisions ont été divisées par 11 à 58 millions d'euros. De plus, grâce à un environnement plus porteur, les résultats de cette branche ont gagné 30,3% à 2,45 milliards d'euros. Enfin, la gestion d'actifs et les services se sont également révélés dynamiques. Le bénéfice de la division a progressé de 37,3% à 993 millions d'euros. Ici, le coût du risque n'a cependant eu que peu d'impact. C'est plutôt la consolidation globale d'Atis Real qui a joué.La rentabilité a donc été au rendez-vous. Pour preuve, le retour sur capitaux propres (ROE) a gagné 2,5 points à 16,8% et le groupe va verser un dividende de 2 euros par action, en hausse de 38%. Mais ce niveau de rentabilité sera certainement difficile à tenir. L'objectif du groupe à horizon 2007 est en tout cas de développer la croissance de ses revenus "tout en maintenant une rentabilité des capitaux propres annuelle supérieure à 15%".En fin de séance, l'action recule de 1,25%.latribune.frL'impact des normes IFRSComme de nombreux autres groupes, BNP Paribas a donné quelques indications sur le passage de ses comptes aux normes IFRS. Globalement, le résultat net devrait être équivalent à celui établi en normes françaises. Par contre le ratio de solvabilité (tier one) devrait ressortir à 7,5% au 1er janvier 2005, soit 60 points au-dessus du ratio calculé en normes françaises.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:13

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