"Fortis a très bien entamé l'année 2005": Jean-Paul Votron, le PDG du groupe de bancassurance, est satisfait. Il est vrai que le résultat trimestriel publié ce mercredi est ressorti dans le haut de la fourchette de pronostics des analystes. A 1,48 milliard d'euros, il a augmenté de 6%. Et encore a-t-il été freiné dans sa progression par la ligne affectée aux éléments exceptionnels (nombreux l'an passé). En les excluant, la hausse atteint 26%.C'est la division bancaire qui a été le moteur de la société entre janvier et mars. Profitant de sa vitalité commerciale - ses revenus ont progressé de 13% - et d'une gestion plus serrée (avec des charges stables), son résultat s'est envolé de 40% à 776 millions d'euros. Une progression qui a plus que compensé les replis enregistrés par les autres branches.Le pôle assurance a en effet vu ses profits chuter de 403 à 305 millions d'euros. Rien d'alarmant dans ce recul. Le groupe précise que ses charges ont été maîtrisées. Il a simplement été pénalisé par un effet de base défavorable puisque le premier trimestre 2004 avait profité d'une plus-value de 145 millions d'euros sur la vente de Seguros Bilbao.Le bénéfice du secteur général a pour sa part baissé de 8% à 406 millions d'euros. "Tant en 2004 qu'en 2005, il a subi l'impact de transactions liées à Assurant, qui se sont élevées à 443 millions d'euros au premier trimestre 2005 et à 422 millions d'euros au premier trimestre 2004", souligne le communiqué.Cela n'a en tout cas pas entamé la structure financière du groupe. Les fonds propres de Fortis étaient de 22,3 milliards d'euros à la fin du trimestre, dépassant très largement le seuil réglementaire de 10,9 milliards d'euros. Seule ombre au tableau, le groupe reste muet concernant ses perspectives annuelles. Est-ce la raison de la prudence du marché? Toujours est-il que le titre stagne en fin de journée.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:37

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