NRJ Group ne s'explique pas sur la révocation de son numéro 2

Pour l'instant, l'histoire ne dit pas quelles sont les raisons qui ont poussé NRJ Group à brutalement révoquer son numéro 2 Jean-Charles Mathey. Le groupe radiophonique était pourtant censé s'expliquer aujourd'hui à l'occasion de sa réunion de présentation des résultats annuels. Mais les analystes et autres observateurs qui attendaient une clarification sur ce limogeage inattendu, en ont été pour leurs frais. "La révocation du président du directoire par le conseil de surveillance est une affaire individuelle, uniquement individuelle, regrettable certes, mais qui n'a pas d'impact sur la stratégie du groupe, sur ses activités et sur ses résultats (...) La continuité est assurée", a déclaré Marc Pallain, qui remplace Jean-Charles Mathey au poste de président du directoire depuis vendredi soir. Marc Pallain, en poste au sein du groupe depuis 16 ans, était jusque là vice-président. A ce poste, il doit être remplacé par Marion Salehi, membre du directoire. NRJ Group, qui "examine les suites à donner" à l'affaire, assure qu'il préviendra les marchés "en temps utile", a également précisé Marc Pallain. "Le groupe a réagi pour assurer la défense de ses intérêts et des intérêts de ses actionnaires". Reste que les mesures exceptionnelles prises à l'encontre de l'ex-numéro 2 laissent entendre que les faits sont graves. Jean-Charles Mathey a été révoqué vendredi après un vote unanime du conseil de surveillance. "Il y a des faits précis qui sont contraires à l'éthique et aux règles de gouvernance de l'entreprise", qui "relèvent d'un comportement personnel" et qui "ont paru incompatibles avec (ce) poste de confiance", avait déclaré Marc Pallain. Depuis, Jean-Charles Mathey n'a pas réussi à se justifier devant le conseil. Entré au sein du groupe via NRJ Lyon, Jean-Charles Mathey a rapidement gravi les échelons pour se retrouver en avril 2004 au poste de président du directoire. Parmi les soupçons qui circulent, il y aurait notamment le fait d'avoir placé des proches à des postes clés, créant un clan "lyonnais" décrié en interne, jusqu'au plus haut rang, dans l'entourage du PDG fondateur Jean-Claude Beaudecroux. Devant cette accusation, Marc Pallain s'est empressé de préciser "qu'il n'y aura aucune chasse aux sorcières contre qui que ce soit" et "quelle que soit sa région d'origine".Cherchant à atténuer le scandale, NRJ Group a assuré que l'affaire n'entamait en rien ni la santé ni la bonne marche de l'entreprise. Le groupe a publié sur son exercice clos fin septembre un bénéfice d'exploitation de 114,7 millions d'euros (+0,8%) pour un chiffre d'affaires de 331,3 millions (+1,8%). Mais la radio, première activité du groupe, continue de souffrir du déclin publicitaire: ses ventes ont baissé de 3% sur l'année et son résultat opérationnel de 5%. A Paris, le titre a clôturé en hausse de 2,29% à 19,18 euros.
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