"C'est une nouvelle page de l'histoire du groupe Galeries Lafayette qui commence aujourd'hui": comme le dit Ginette Moulin, la nouvelle présidente du conseil de surveillance, le groupe de grands magasins aborde bel et bien un virage important. Le principe de la reprise en main du groupe par la famille Moulin (l'un des actionnaires historiques) et BNP Paribas avait déjà été affirmé. Mais on en sait désormais un peu plus sur l'opération.L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé que l'offre publique d'achat (à 235 euros par action) aura lieu du 28 avril (jour de reprise de la cotation du titre) au 11 mai. A la suite du pacte conclu entre BNP Paribas et la famille Moulin, c'est une holding de la famille Moulin (la Semad) qui a déposé le projet d'OPA. Et, selon l'AMF, BNP Paribas et la famille Moulin apporteront plus tard leurs 61% du capital à la Semad.Pour mémoire, suite aux dissensions qui opposaient les deux familles actionnaires historiques du groupe (Meyer et Moulin), la famille Meyer avait décidé de vendre le 29 mars ses 29,5% de Galeries Lafayette à BNP Paribas. La banque s'est parallèlement entendue avec la famille Moulin (31,7% du capital) pour former un pacte d'actionnaire.Déjà acté au niveau du capital, le divorce entre les deux familles s'est également concrétisé au sein des organes de direction. Dans un communiqué, le groupe a annoncé que les membres de la famille Meyer présents au conseil de surveillance avaient démissionné. C'est en particulier le cas de Léone Noëlle Meyer jusqu'ici présidente du conseil de surveillance, qui a été remplacée par Ginette Moulin, petite-fille d'un des deux fondateurs des Galeries Lafayette, Théophile Bader.Pour la nouvelle présidente, si les deux familles se sont séparées, il n'est pas pour autant question de tourner le dos au passé du groupe. "L'accord conclu avec BNP Paribas permet au groupe de conserver son enracinement familial tout en se donnant les moyens de poursuivre son développement", a-t-elle estimée.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:57

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