Effet ricochet pour Philips. Le géant néerlandais n'a pas échappé aux maux dont souffre actuellement sa joint-venture LG-Philips, qui a publié ses premiers résultats dans le rouge il y a une semaine. Ainsi, le résultat net de Philips est tombé de 550 à 117 millions d'euros, là où les marchés tablaient sur un bénéfice de 148 millions d'euros. Certes, le premier trimestre 2005 subit un effet de base défavorable dans la mesure où le premier trimestre 2004 profitait de la vente de la participation dans Atos Origin. Il n'empêche. LG-Philips a plombé le résultat de 34 millions d'euros, alors que la filiale avait contribué au résultat l'an passé à la même période à hauteur de 215 millions d'euros. A lui seul, le fabricant coréen d'écrans plats a publié au titre du premier trimestre une perte de 79 milliards de wons, soit environ 60 millions d'euros.Globalement, les ventes de Philips se sont inscrites en ligne avec les attentes à 6,64 milliards d'euros, un niveau équivalent à celui de l'an passé. Le chiffre d'affaires de la partie semi-conducteurs a reculé de 3% à 1,01 milliard d'euros, pour un résultat opérationnel en baisse de 79% à 14 millions d'euros, pénalisé par la baisse des ventes et par un taux d'utilisation plus faible. Pour le trimestre en cours, Philips, qui s'était dit en janvier "déçu" par les performances de cette activité, espère une progression comprise entre 0 et 5% par rapport au premier trimestre et en dollars. Mais l'industrie est pour l'instant en pleine incertitude. "Nous n'attendons pas une amélioration de l'unité avant le troisième trimestre", explique un analyste à Bloomberg. Les professionnels ne s'entendent d'ailleurs pas sur la tendance du marché des puces cette année. Et les prévisions vont d'une baisse annuelle selon IC Insights à un gain de 8,8% prévu par l'institut néerlandais VSLI Research. La branche électronique grand public, qui vend notamment des téléviseurs et des lecteurs-enregistreurs de DVD, a vu son revenu augmenter de 7%. Mais son résultat opérationnel a en revanche cédé 22% à 46 millions d'euros. Toutefois, Philips se dit "sur les rails" pour atteindre une marge opérationnelle comprise entre 2 et 2,5% d'ici la fin de l'année. 2% de marge supplémentaires doivent être générés par la vente de licences.De son côté, la division Systèmes Médicaux a enregistré un résultat opérationnel en hausse de 8,6%. Philips espère grignoter ces prochains mois des parts de marché à ses concurrents Siemens et General Electric. Le groupe a dépensé ces trois dernières années pas moins de 5 milliards d'euros en acquisitions pour se hisser à la deuxième place du marché en appareils de diagnostics. Enfin, la branche Eclairage reste elle au beau fixe, avec un résultat en progression de 10,7% à 165 millions d'euros. "[Le groupe] cherche a faire des acquisitions dans ces deux domaines. Je crains qu'ils ne les surpayent en revanche", commente un observateur.A Amsterdam, le titre Philips recule de 3% en clôture.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:38

Partager :