Siebel veut faire des acquisitions

En pleine ébullition, le secteur du logiciel d'entreprises connaîtra bientôt de nouveaux mouvements. Le prochain acteur à s'ériger en acteur de la consolidation pourrait être Siebel. Tel est en tout cas le désir de son patron Mike Lawrie. Ce dernier a déclaré qu'il souhaitait réaliser des acquisitions. Plutôt que le rapprochement avec un acteur de taille équivalente, Siebel prèfère reprendre des entreprises de petite taille, ayant une valeur comprise entre 100 et 250 millions de dollars. "Elles sont plus faciles à intégrer", explique Mike Lawrie à Reuters. Le spécialiste de logiciels de CRM (gestion de la relation client) veut ainsi se renforcer dans un contexte concurrentiel qui s'est intensifié depuis la réussite de l'OPA d'Oracle sur PeopleSoft. Face à ces mastodontes, Siebel compte se renforcer sur son coeur de métier en reprenant des sociétés spécialisées dans les produits de "front", c'est-à-dire en direction de la clientèle. La société n'a en revanche pas l'intention d'étendre sa gamme de produits à des logiciels de "back office", qui permettent par exemple d'automatiser la gestion de salaires ou des comptes.Cette stratégie revendiquée par Siebel veut prendre le contre-pied de celle des opérateurs globaux, comme PeopleSoft capables de proposer des solutions intégrées convenant à tous les maillons de la chaîne de l'entreprise. Reste que Siebel, en dépit d'un positionnement très spécialisé, a quand même été très attaqué sur son propre marché. Par le numéro un du secteur notamment, SAP. Ce dernier commence à se faire un nom dans les logiciels de CRM. Même si Mike Lawrie explique que Siebel compte 3 millions d'utilisateurs à ses produits contre 200.000 pour SAP, les analystes assuraient récemment que désormais SAP vendaient plus de logiciels CRM que Siebel. En janvier dernier, Siebel a publié, en dépit d'une très légère baisse de son chiffre d'affaires annuel (-1 %) à 1,34 milliard de dollars, un bénéfice opérationnel de 129 millions de dollars, contre une perte de 37 millions en 2003. Point positif : les ventes de licences -l'indicateur clef des éditeurs de logiciels- ont augmenté de 1%.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.