Euro et acier masquent les succès commerciaux de BMW

Dans un marché "difficile", comme il le qualifie lui même, BMW est l'un des rares constructeurs à enchaîner les succès commerciaux cette année. Mais, dans le contexte actuel, cela ne suffit apparemment pas à doper un compte de résultat. Sur le premier trimestre 2005, les comptes du groupe bavarois contrastent en effet avec ses chiffres de ventes. Alors que les volumes écoulés par le constructeur allemand ont progressé de 8,2% à 292.207 unités (un record pour un premier trimestre), ses résultats ont reculé.Inutile même de descendre dans les comptes pour s'en apercevoir puisque le chiffre d'affaires fait dès le départ apparaître une baisse de 4,1% à 10,36 milliards d'euros. Deux raisons à cela. D'abord, la faiblesse du dollar a amoindri la valeur des ventes réalisées outre-Atlantique et en Asie. Ensuite, le renouvellement de la série 3 et le "restylage" de la série 7 ont pesé, les constructeurs étant traditionnellement obligés de consentir des gestes commerciaux pour écouler les modèles en fin de vie.Ces renouvellements ont également eu un impact sur la structure de coûts puisqu'ils induisent des frais de lancement. Et ils n'ont pas été les seuls. Dans le même temps, BMW a souffert de l'envolée des prix de l'acier, tirés vers le haut par la demande chinoise. Difficile dans ces conditions de maintenir ses résultats, même avec des mesures de maîtrise des coûts. BMW n'a en tout cas pas pu éviter une baisse de 4,6% de son résultat avant impôt (812 millions d'euros) et de 0,8% de son bénéfice net (519 millions d'euros).Reste que personne dans la communauté financière ne s'attendait à un exploit de la part du Bavarois. Les analystes interrogés par AFX visaient un résultat similaire à celui produit par le groupe. Compte tenu des facteurs internes et externes qui ont joué sur ce premier trimestre, BMW estime d'ailleurs avoir pris "un bon départ" en 2005.Pour le reste de l'année, les défis qui attendent le groupe seront avant tout commerciaux. Il devra parvenir à imposer sa nouvelle série 3 (le modèle le plus vendu de la gamme BMW) et sa série 7 retouchée. Mais le constructeur n'en oublie pas pour autant les projections financières. "Notre objectif d'égaler à peu près le haut niveau de résultat de 2004 reste inchangé", précise-t-il.
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