Pas de mauvaise surprise chez Neslté. Pour l'exercice 2004, le groupe affiche la plus forte rentabilité opérationnelle de son histoire. Avec une marge d'EBITA (résultat d'exploitation avant impôts et amortissements) de 12,6%, le groupe se targue également d'une génération record de trésorerie. Son cash-flow d'exploitation a atteint 10,4 milliards de francs suisses. Le bénéfice net a ainsi progressé de 8,1% à 6,7 milliards de francs suisses.Nestlé est d'autant plus satisfait de ces performances que l'amélioration de sa rentabilité a s'est faite en dépit d'une baisse de 1,4% de son chiffre d'affaires à 86,8 milliards de francs suisses. Un repli est dû à des désinvestissements, et l'impact négatif des taux de changes. Reste que la croissance organique (ventes à périmètre et taux de change constants), a toutefois progressé de 4,5% d'une année sur l'autre, affichant un niveau "supérieur à la moyenne du secteur", précise Nestlé."Nestlé a démontré qu'une croissance forte et une profitabilité accrue étaient possibles, même en des circonstances difficiles", a commenté le groupe dans un communiqué. Nestlé précise d'ailleurs que les résultats ont été les plus probants dans les Amériques, en Asie, en Océanie et en Afrique. En revanche, le groupe reconnaît qu'en Europe, les conditions de ventes étaient difficiles, en raison d'une "croissance économique limitée, une hausse de l'épargne des ménages et une concurrence accrue en matière de prix entre détaillants".Fort de son niveau de liquidité, le groupe va augmenter son dividende de 11% à 8 francs suisses. En outre, il va lancer un programme de rachat d'actions afin de les annuler. Ce programme pourra atteindre 1 milliard de francs suisses.Enfin, côté perspectives, le groupe s'avère rassurant pour les investisseurs. "En ce qui concerne l'année en cours, le groupe se dit confiant pour "augmenter ses ventes et sa marge EBITA à taux de change constant à atteindre une croissance organique entre 5 et 6%", conformément aux objectifs déjà fixés.Le titre progresse en fin de journée de 1,20% à 317,50 francs suisses.Perrier toujours dans le flouEn marge de la présentation de ses résultats, le groupe suisse propriétaire de Perrier, a précisé que "l'option de vendre Perrier est toujours sur la table". "Nestlé croit au potentiel économique de la marque Perrier et est disposé à investir (mais) rien de tout cela n'arrivera" tant que le conflit se poursuivra avec la centrale syndicale française CGT sur la restructuration de l'usine française de Perrier à Vergèze (Gard), a expliqué le patron de Nestlé Peter Brabeck-Letmathe, cité par l'AFP. Une décision de justice à la mi-mars.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:39

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