Microsoft proche d'un accord avec Bruxelles

Il semble que Microsoft ait cédé. En partie du moins. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre aujourd'hui la Commission européenne, en annonçant que le géant de l'informatique avait rapproché ses propositions de celles de Bruxelles. La Commission avait en effet condamné l'an passé le groupe pour abus de position dominante et lui avait imposé des "remèdes" destinés à rétablir la concurrence, en plus d'une amende de 497 millions de dollars.Depuis, Microsoft, qui s'est acquitté de l'amende de la Commission, n'avait en revanche pas appliqué toutes ses mesures correctives. Principal point d'achoppement: "l'interopérabilité" dans les logiciels, qui consiste pour Microsoft à ouvrir et à assouplir les droits de licences de son système d'exploitation Windows, afin que les éditeurs disposent de plus de latitude pour développer leurs produits. La Commission demandait également que le groupe commercialise une version de Windows dénuée de son logiciel audio-visuel Windows Media Player, ce qui a été fait depuis.Dans les dernières propositions faites à Bruxelles, Microsoft a cédé en partie. L'éditeur permet le développement et la vente de produits "interopérables" sur une base mondiale, explique Bruxelles. Il libère aussi de toute redevance une partie des informations qu'il divulguerait. En revanche, il refuse toujours que les éditeurs de logiciels libres qui auraient accès à ces informations les fassent circuler parmi toute la communauté du logiciel libre. La Commission doit encore soumettre ces dernières propositions aux éditeurs de logiciels concurrents, pour avis. Ensuite, Bruxelles analysera leurs réponses avant de revenir vers Microsoft, d'ici "quelques semaines". "Je suis contente que Microsoft ait reconnu certains principes à la base de l'application de la décision de la Commission", s'est félicitée la commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes. "Je reste déterminée à faire en sorte que tous les éléments de la décision soient correctement appliqués. Ceci inclut la capacité pour les éditeurs de logiciels libres de profiter des mesures correctives", a-t-elle toutefois souligné.Après la sanction de Bruxelles, Microsoft avait porté l'affaire devant le Tribunal de première instance de la Cour européenne de justice, qui avait toutefois refusé de suspendre les "mesures correctives" de la Commission. Devant la mauvaise volonté du groupe, l'exécutif européen a même fini par lui poser un ultimatum, qui a expiré la semaine dernière, le menaçant d'astreintes journalières en cas de refus d'obtempérer. C'est à ce moment là que le groupe a fini par remettre de nouvelles propositions.
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