Adecco poursuit sa mutation. En proie à une véritable crise existentielle depuis ses déboires comptables en 2003 et 2004, le numéro un mondial du travail temporaire change à présent de tête. Ainsi, le directeur général du groupe depuis 2002, le Français Jérôme Caille, quitte ses fonctions. Il est remplacé provisoirement par Klaus Jacobs, co-président du conseil d'administration et actionnaire principal de la société. Cette évolution marque la prise de contrôle du co-fondateur d'Adecco, Klaus Jacobs, au sein du groupe. Cette montée en puissance est d'autant plus significative que l'actionnaire et directeur général par intérim du géant du travail temporaire a déclaré qu'il allait se renforcer dans le capital de la société. "Jacobs Holding AG et certains membres de la famille Jacobs, dont Klaus J. Jacobs, ont accepté d'acheter à Akila Finance, une entité contrôlée par Philippe Foriel-Destezet (co-fondateur d'Adecco), 12 millions d'actions Adecco SA, qui seront suivies ultérieurement par un nouveau lot de 12 millions d'actions", détaille le groupe dans un communiqué. Une transaction qui marque le désengagement de Philippe Foriel-Destezet, ancien fondateur du groupe Ecco, qui a fusionné avec le Suisse Adia, en 1996, pour créer Adecco. Au terme de l'opération, Jacobs Holding détiendra donc près de 30% du capital d'AdeccoCette décision a de quoi rassurer les investisseurs, qui craignaient, depuis les mésaventures comptables d'Adecco, que les actionnaires de référence du groupe ne vendent massivement leurs titres sur le marché. Du coup, l'action Adecco s'envolait de plus de 6% dans les premiers échanges en Bourse à Zurich. Et en fin de journée, le titre bondit encore de 4,93% à 59,55 francs suisses.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:31

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