Les discussions engagées le mois dernier ont été fructueuses. La chaîne britannique d'officines de paris William Hill a annoncé le rachat des activités de sa concurrente Stanley Leisure en Grande-Bretagne, en Irlande du Nord, à Jersey et sur l'Ile de Man pour un montant conforme à ce qui avait été évoqué jusqu'ici: 504 millions de livres, soit 736 millions d'euros.Si par ce rachat William Hill compte économiser 13 millions de livres sur l'exercice 2006, c'est surtout sur le plan commercial que cette acquisition va avoir un impact notable. Grâce à Stanley Leisure, William Hill va ajouter 624 boutiques à son portefeuille, qui comportera au total plus de 2.200 officines, devançant ainsi Ladbrokes (filiale de Hilton) et ses quelque 2.000 magasins.Véritable institution outre-Manche, où il ne se limite pas aux rencontres sportives, le pari est devenu un véritable secteur économique, qui s'avère de surcroît rentable. En 2003, par exemple, Ladbrokes a réalisé 75% du résultat opérationnel de sa maison-mère. Quant à l'activité générée, les premières données concernant 2004 ont fait ressortir des chiffres d'affaires de 10,1 milliards de livres pour Ladbrokes, 8,3 milliards pour William Hill et de 964 millions pour Stanley Leisure. A eux trois, ils ont donc totalisé un chiffre d'affaires de plus de 19 milliards de livres, soit 28 milliards d'euros. Deux fois plus qu'un groupe comme l'Oréal.Le projet de rapprochement sera bien entendu soumis à l'aval de l'assemblée de chacun des deux groupes. D'ores et déjà, des actionnaires représentant 30,9% du capital de Staley Leisure (dont le président Lord Steinberg) se sont engagés à approuver l'opération, précise un communiqué de William Hill.En Bourse, l'action Stanley Leisure n'a pas attendu cette officialisation de rachat pour décoller. Depuis l'évocation de discussions, elle a engrangé 12% à la Bourse de Londres. A l'inverse, le titre William Hill a cédé sur la même période 10%. Les actionnaires ont eu la confirmation ce lundi de ce qu'avait laissé entendre la direction le mois dernier. La reprise de Stanley Leisure empêchera la distribution exceptionnelle de 453 millions de livres promise plus tôt par la direction.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:36

Partager :