La vente du pôle ouest de la Socpresse à Ouest France présentée en comité d'entreprise

La Socpresse a franchi la dernière étape du projet de vente de son pôle de presse régionale de l'ouest au groupe Ouest-France. Les dirigeants des deux entités ont ainsi officiellement présenté aux partenaires sociaux la future cession des quotidiens régionaux à l'occasion de comités d'entreprise extraordinaires qui se sont tenus chez Presse-Océan, le quotidien nantais, dans la régie du pôle Interrégie, au Courrier de l'Ouest, qui couvre la ville d'Angers, et au Maine Libre (Le Mans).Chez Interrégie, le directeur de la presse quotidienne régionale de la Socpresse, Michel Nozière, a assuré que Presse-Océan, déficitaire à hauteur de 6 millions d'euros en 2004, risquait de fermer si les syndicats ne donnaient pas à un avis favorable à la reprise par le pôle Ouest France, selon les propos rapportés par une déléguée de la Filpac-CGT, Nadia Pineau. Aucun détail financier n'a été communiqué, les instances des salariés de la régie ayant juste eu la confirmation qu'un plan de restructuration ne serait pas évité.Au sein de Presse-Océan, on semblait plus résigné. "On n'a pas le choix, actuellement on perd beaucoup d'argent", a constaté Laurent Huou, de SUD, le syndicat majoritaire du quotidien. Le PDG d'Ouest-France François Régis Hutin a soutenu qu'il avait l'intention de conserver les trois titres et leur indépendance éditoriale afin de "maintenir et défendre la pluralité de l'information dans l'ouest", selon le délégué syndical. Au cours de ce CE, aucun "plan social" n'a pour l'instant pas été évoqué. Même ton résigné au sein du CE du Maine Libre qui s'est tenu à Angers. "Nous n'avons probablement pas le choix", a déclaré Jean-Yves Turcant, délégué de la Filpac-CGT, en soulignant qu'aucun détail n'avait été communiqué. A Angers, le PDG de Ouest-France a répété ce qu'il avait dit chez Presse-Ocean un peu plus tôt, à savoir qu'il comptait maintenir l'indépendance des trois titres mais en confirmant que des restructurations ne pourraient être évitées. Les syndicats ont maintenant trois semaines pour se prononcer sur le rachat. Leur accord n'ayant cependant qu'un avis consultatif et leur pouvoir se limitant à celui de retarder l'échéance, la cession semble quasi bouclée. Si aucun détail n'a été officiellement dévoilé, Ouest-France devrait donc reprendre le pôle Ouest de la Socpresse pour environ 80 millions d'euros, le groupe de Dassault n'ayant pas hésité dernièrement à revoir à la hausse de prix de vente de ses titres de 20 millions d'euros, devant le désir avide du repreneur potentiel (lire ci-contre). En reprenant le pôle ouest, Ouest France, qui emploie 1.900 salariés et diffuse 800.000 exemplaires quotidiennement, sera en position de quasi-monopole dans l'ouest de la France, tant sur le plan rédactionnel que publicitaire. A eux trois, les titres de la Socpresse totalisent une diffusion de 200.000 exemplaires dans les Pays de la Loire.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.