Total profite de l'envolée des cours du brut

Si la hausse des cours du brut pénalise nombre d'entreprises, les groupes pétroliers en tirent en revanche largement profit. C'est ainsi qu'au premier trimestre Total a vu ses résultats progresser de façon spectaculaire. Tandis que le bénéfice net a augmenté de 53% à 3,29 milliards d'euros, le résultat net ajusté a pris pour sa part 50% à 2,92 milliards d'euros.Ce dernier indicateur - qui exclut notamment les éléments non-récurrents - est traditionnellement pris comme référence par les analystes, qui n'attendaient que 2,66 milliards d'euros. L'opérationnel de 5,46 milliards d'euros (+52,6%) est également au-dessus des estimations préalabales.La production d'hydrocarbures du groupe a pourtant baissé de 3% sur la période. Mais si les volumes se sont contractés, les prix eux se sont bel et bien envolés permettant aux revenus de monter de 22,5% (26,69 milliards d'euros). Le groupe précise que le prix moyen du baril de Brent a été de 47,6 dollars contre 32 dollars il y a un an et que les marges de raffinage en Europe ont progressé de 47% à 31,7 dollars la tonne.Cela se ressent nettement sur les résultats par pôle. Le résultat opérationnel de l'amont (exploration-production) a gagné 42% à plus de 4 milliards d'euros. Celui de l'aval (raffinage-distribution) s'est apprécié de 61% à 891 millions d'euros. Mais parallèment, la chimie n'a pas été en reste. Son bénéfice a été multiplié par 2,7 à 555 millions d'euros.Concernant l'avenir, le groupe s'est surtout attaché à faire un point sur l'avancée du dossier Novatek en Russie. Pour mémoire, Total a annoncé en septembre 2004, un protocole d'accord sur une prise de participation de 25% dans le Russe. Mais le groupe attend toujours la réponse des autorités locales.Dans ces conditions, il a établi des prévisions hors Novatek. Jusqu'ici le groupe visait une hausse annuelle de sa production d'hydrocarbures de 4% entre 2004 et 2010. "Sans Novatek, nous serons entre 3% et 4%", a précisé Robert Castaigne, le directeur financier, en soulignant que Total pouvait d'ici 2010 avoir d'autres opportunités.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.