PPR a parachevé sa mutation en 2004

Par latribune.fr  |   |  453  mots
Les résultats annoncés ce matin par le groupe de distribution et de luxe Pinault-Printemps-Redoute au titre de 2004 s'annonçaient difficiles à interpréter, tant le groupe a connu de transformations l'an dernier: vente de Finaref (crédits à la consommation) et de Rexel (matériel électrique), recentrage sur la distribution grand public et le luxe avec la prise de contrôle totale de Gucci, prise en compte des résultats de Gucci sur 14 mois, etc... D'où l'extrême prudence des analystes dans leurs prévisions.Il semble bien que les chiffres publiés aujourd'hui soient plutôt satisfaisants. Selon le communiqué de PPR, le bénéfice net du groupe s'est élevé à 940,6 millions d'euros en 2004, contre 644,6 millions en 2003. Une progression spectaculaire de 45,9%, qui tient beaucoup, précisément, aux nombreux éléments exceptionnels de l'année écoulée. Abstraction faite de ces derniers, la hausse sur douze mois est de 9,9%.Parmi les éléments exceptionnels qui ont joué sur le résultat net 2004 figurent ainsi une plus-value de 677,6 millions d'euros sur les cessions de Rexel et Finaref, des charges de restructuration de 96,9 millions d'euros et "d'autres charges exceptionnelles" de 162,5 millions, dont 123,4 millions dans le luxe. Au niveau de l'exploitation, le bénéfice 2004 s'est établi à 1,466 milliard d'euros contre 1,296 milliard en 2003, en hausse de 13%. En données comparables (luxe et distribution consolidés sur 12 mois, changes et périmètres comparables), la progression est de 19,4%. Selon PPR, la marge d'exploitation du groupe a progressé à 6,6% en 2004 contre 6% en 2003. Proforma, son augmentation est de 0,7 point à 6,3% (contre 5,6%), dont 11,2% pour le luxe (contre 6,9%) et 5,5% pour la distribution (contre 5,4%). Alors que le groupe s'apprête à changer de dirigeant - François-Henri Pinault, fils de François Pinault, va remplacer Serge Weinberg à la tête du directoire - il estime que "2004 marque l'achèvement de la transformation du groupe, avec la prise de contrôle opérationnel de Gucci Group et la cession des dernières activités non stratégiques". Le PPR d'aujourd'hui, affirme le communiqué, est "plus solide. La forte progression du chiffre d'affaires et la très nette amélioration de la rentabilité en 2004 l'attestent: PPR aborde une nouvelle phase de son histoire dans les meilleures conditions". Le groupe doit maintenant parachever sa mutation et montrer qu'il est à même de développer Gucci de manière satisfaisante en dépit des nombreux départs qui ont affecté le groupe de luxe. A cet égard, PPR souligne que, sur les deux premiers mois de 2005, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 5,4% en données comparables, "porté par une forte croissance du Luxe", avec +15,1%. La distribution, pour sa part, est en augmentation de 3,6%.En fin de journée, le titre cède 0,36%, à 83 euros, à la Bourse de Paris.