Siemens cherche une solution pour sa filiale mobile

Trouver une solution pour sa filiale mobile: c'est la tâche à laquelle s'attelle Siemens. Structurellement déficitaire depuis plus de trois ans, la branche de production de portables du groupe allemand ne parvient toujours pas à redresser la barre. Officiellement, le patron du groupe Heinrich von Pierer, interrogé par la presse aujourd'hui à Pékin, a reconnu chercher une solution qui serait présentée le 27 janvier prochain, date de l'assemblée générale de ses actionnaires. C'est à ce moment là que Heinrich von Pierer, après douze ans passés au sein de Siemens, passera le relais à son successeur Klaus Kleinfield."Nous devons soit régler le problème, soit fermer l'activité ou la vendre", a déclaré Heinrich von Pierer. Mais avec une quatrième place sur le marché mondial, les observateurs n'espèrent plus voir le groupe s'en sortir seul. "Siemens devrait oublier les mobiles", assure un analyste interrogé par Bloomberg. De fait, force est de constater que beaucoup de concurrents européens ont baissé les bras avant lui. En 2001, Ericsson et Sony ont créé une société commune et l'année dernière Alcatel a cédé le contrôle de son activité au premier groupe électronique chinois TCL. Reste donc pour le groupe à trouver un acquéreur. Mais hier, Siemens a perdu un partenaire potentiel. Le chinois Ningbo Bird a déclaré ne pas envisager de créer une société de production commune avec le groupe allemand. Pourtant, Ningo était fortement pressenti pour porter secours à Siemens, en raison de l'accord de distribution qui lie les deux sociétés et qui a permis à Siemens d'entrer sur le marché chinois.Jusqu'à très récemment, Heinrich von Pierer entretenait encore l'espoir de s'en sortir seul. Mais cet espoir, son successeur ne le partage visiblement pas. Klaus Kleinfield a déjà dit qu'il fallait être numéro un ou deux d'un marché pour avoir une chance de survivre, et non pas numéro quatre.En tout cas, les chiffres sont mauvais. Au quatrième trimestre de son exercice (clos fin septembre), le segment des portables a encore généré une perte opérationnelle de 141 millions d'euros, en raison de la baisse des prix des appareils (16 % en un an) et d'un problème initial de software sur sa nouvelle série S65. "Si une activité ne peut durablement financer les capitaux investis, elle ne peut pas rester dans notre portefeuille", indiquait alors Heinrich von Pierer.
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