Dassault veut se retirer de Thales

Par latribune.fr  |   |  338  mots
Serge Dassault ne considère plus sa participation dans Thales comme stratégique. C'est ce qu'a laissé entendre Charles Edelstenne, le PDG de Dassault Aviation, vendredi. Le groupe d'aéronautique et de défense compte ainsi se retirer du premier fournisseur d'équipements électroniques pour la défense, dont il détient 5,7% du capital. "Y a-t-il intérêt à y rester? Ma réponse est non", a déclaré le PDG à l'occasion d'une conférence de presse consacrée au salon aéronautique du Bourget, qui se tiendra entre le 13 et le 19 juin. Ces propos ont été confirmés en marge de la conférence par Serge Dassault en personne, patron de la holding familiale propriétaire de la participation dans Thales, GIMD (Groupe industriel Marcel Dassault). La cession potentielle des titres se fera sur le marché. Dassault est entré au capital de Thales au moment de la fusion de Dassault Electronique et de Thales en 1999. Il considérait à l'époque "qu'il n'y avait plus place pour deux sociétés d'électronique en France et qu'il était plus intelligent de fusionner", a rappelé Charles Edelstenne. Actuellement, Serge Dassault est le troisième actionnaire de Thales, derrière l'Etat (31,3%) et Alcatel (9,1%). Ces déclarations interviennent alors que Thales est en train de faire des choix sur son avenir. Au départ, il émettait l'hypothèse de fusionner avec Alcatel et avec le groupe de défense naval DCN. Autre schéma: Thales pourrait envisager un rapprochement avec l'italien Finnmeccanica. Mais les différentes stratégies d'alliances ont été mises en suspens avant le référendum sur la Constitution européenne, l'Etat-actionnaire ne désirant visiblement pas trancher sur ses préférences avant les résultats du vote. Entre temps, le PDG de Thales Denis Ranque a expliqué ne pas exclure que le groupe en vienne à rester dans son périmètre actuel. La question n'a pas été résolue depuis.A Paris, le titre Thales réagit peu: il gagne 0,36% en fin de séance vendredi.