Unilever simplifie sa structure

Détrôné de sa place de numéro un mondial des produits de grande consommation par la fusion de Procter & Gamble et Gillette, Unilever se devait de réagir. Le groupe a ainsi annoncé ce matin ses perspectives pour 2010 et surtout une simplification de sa structure de management. Unilever abandonne donc sa structure bicéphale et se dotera à partir du mois d'avril prochain d'un directeur général unique, le français Patrick Cescau. Ce dernier préside actuellement la branche britannique du groupe binational. L'actuel président de la branche néerlandaise, Antony Burgmans, deviendra pour sa part président non exécutif du groupe. "Nous avons reconnu le besoin d'un plus grande clarté dans la direction (...) afin de mieux nous concentrer sur la partie opérationnelle", a commenté Antony Burgmans, dans un communiqué (lire ci-contre).Il est vrai qu'Unilever reste sous pression, face au semi échec de son plan de relance "Path to Growth" mis en place en 2000. Comme en témoigne la baisse de 31% de son bénéfice net 2004, à 1,9 milliard d'euros, par rapport à 2003. Mais aussi la chute de 2% à 42 milliards d'euros de son chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice et l'érosion de sa rentabilité: le résultat d'exploitation affiche un repli de 6% à 6,3 milliards d'euros. Au quatrième trimestre, Unilever a même affiché une perte nette de 283 millions d'euros contre un bénéfice net de 733 millions d'euros un an auparavant. Ces chiffres décevants traduisent la difficulté que rencontre Unilever à enregistrer une croissance durable de ses ventes, malgré les efforts réalisés sur les coûts et le renforcement de la stratégie sur les marques. "Nos gains initiaux de parts de marché dans les premières années du programme ("Path to Growth") n'ont pas été maintenus. Alors que les marché ont été plus difficiles que ce que nous attendions pendant ces derniers 18 mois, nous avons aussi perdu des parts de marché pendant cette période", concède le groupe dans un communiqué. Quoiqu'il en soit, le groupe, qui veut rassurer le marché, donne des perspectives encourageantes pour l'avenir et à horizon 2010. Il prévoit de générer un free cash-flow compris entre 25 et 30 milliards d'euros sur les six prochaines années, et vise le haut de cette fourchette. Il prévoit en outre un fort retour sur les capitaux investis. De plus, le groupe "vise mais ne promet pas" une croissance du chiffre d'affaires de 2% à 4% lors des six années à venir. Il y a un an, il tablait sur une croissance de 3 à 5% pour les cinq années suivantes. En Bourse, le titre cède 0,10% à 51,05 euros en fin de journée.
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