Ubisoft porté par des rumeurs de chevalier blanc

Ubisoft serait à la recherche d'un sauveur. L'éditeur de jeux vidéo français, sous la menace d'une OPA qui pourrait être lancée par Electronic Arts, aurait pris contact avec Vivendi Universal, afin qu'il joue le rôle de chevalier blanc, selon une information de l'Agefi. Mais pour l'instant, rien n'est fait, précise le quotidien financier. Pour Vivendi Universal, l'entrée dans Ubisoft représenterait un virage stratégique clair après les errements de ces dernières années dans le jeu vidéo. De fait, le groupe français est propriétaire de VU Games qu'il peine à redresser. Au premier semestre 2004, la filiale enregistrait encore une perte de 156 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 148 millions. L'été dernier, un grand plan de restructuration a donc été annoncé dont les premiers effets devraient se faire ressentir au premier trimestre 2005. En attendant, le groupe a raté plusieurs coches dans l'industrie, notamment le développement de jeux sur consoles de deuxième génération (Xbox et PS2), préférant se concentrer sur le développement de jeux pour PC. C'est bien ce retard que l'éditeur a du mal à rattraper, même si les comptes commencent à être assainis. Pour Ubisoft, l'intervention de Vivendi pourrait lui éviter de passer sous la coupe d'Electronic Arts. Le 20 décembre dernier, le numéro 1 mondial du jeu a annoncé avoir pris une participation de 19,9% dans le capital de l'éditeur. Ce dernier a qualifié l'opération d'hostile et a certifié ne pas avoir eu de contact avec l'Américain. Pour l'instant, Electronic Arts n'a pas dévoilé ses intentions concernant cette prise de participation. Mais force est de constater que le groupe, qui voulait se renforcer en Europe, n'a pas pour habitude de rester minoritaire. En attendant, selon nos sources, Ubisoft tentait en décembre d'organiser sa défense autour de ses actionnaires, notamment auprès de la Caisse des dépôts et consignations qui détient 6% des droits de vote d'Ubisoft. De son côté, la famille Guillemot contrôle 26,56% des droits de vote. En ajoutant la part de la CDC, elle serait proche de la minorité de blocage.A Paris, le titre Ubisoft poursuit sur sa lancée: il gagne 10,89% en fin de séance, à 27,50 euros. Il a gagné plus de 60% depuis l'annonce d'Electronic Arts.
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