Rachat à 4,1 milliards de dollars pour Sun Microsystems

La course à la taille et à la diversité de produits continue dans l'informatique. Sun Microsystems a annoncé le rachat de StorageTek pour 4,1 milliards de dollars, offrant une prime de 18,5% aux actionnaires de l'entreprise. Sun, qui compte ainsi asseoir ses positions dans le stockage de données, s'acquittera du montant de l'opération en cash. La transaction sera bouclée à la fin de l'été ou au début de l'automne. Elle devrait être relutive dans l'année suivant la clôture du rachat. Les conseils d'administration des deux groupes ont d'ores et déjà approuvé l'opération, qui crée un groupe fort d'un chiffre d'affaires de 13 milliards de dollars. "Nous avons du cash, nous avons une position financière solide. Nous voulons transformer ce cash en croissance", a justifié le PDG du groupe, Scott McNealy, à l'occasion d'une conférence avec les analystes. Pour le groupe, spécialisé dans les serveurs informatiques et qui a du coup été très touché par l'éclatement de la bulle Internet, il s'agit de la plus grosse opération réalisée ces dernières années. Il faut dire qu'après la crise des technologies est venu le temps pour les groupes de reconstruire. Et cela avec une ligne directrice: celle d'être en mesure d'offrir une large gamme de produits. Ces derniers mois, le marché a ainsi vu fleurir des transactions géantes. La plus symbolique a été la bataille d'un an et demi menée par Oracle pour mettre la main sur PeopleSoft, dans une opération de 10 milliards de dollars. Transaction qui n'est pourtant pas la plus importante. Symantec a plus récemment conclu un accord de reprise de Veritas pour 13,5 milliards de dollars.Des transactions plus petites ont également été annoncées. IBM a mis la main sur Ascential Software, une société spécialisée dans les logiciels d'intégration de données, pour 1,1 milliard de dollars. L'éditeur de progiciels d'entreprises Siebel, par la voie de son directeur général, George Shaheen, a fait part ces dernières semaines de son intention de réaliser des acquisitions. Ce qui confirme si besoin était que la consolidation n'est pas terminée.
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