La Bourse s'enflamme pour le recentrage de Fimalac

Par latribune.fr  |   |  322  mots
C'est avec enthousiasme que la Bourse salue la transaction annoncée aujourd'hui par Fimalac. Alors que le marché dans son ensemble termine en léger repli, le titre s'envole de près de 18,5% en fin d'après-midi, à 44,13 euros.A l'origine de cet engouement brutal pour le conglomérat, figure l'importante transaction annoncée ce matin: la cession de la filiale d'outillage Facom au groupe américain Stanley Works. Selon un communiqué publié par les deux groupes, ce dernier va reprendre la totalité de Facom pour une somme de 410 millions d'euros. Les deux groupes ont jusqu'au 30 avril 2006 pour finaliser l'opération, mais cette dernière a d'ores et déjà été approuvée par le conseil d'administration de Fimalac.En se débarrassant de sa filiale d'outillage, Fimalac réalise une bonne opération à deux titres. D'abord, il obtient un bon prix pour cette activité, "supérieur à ce que l'on pouvait anticiper", selon un analyste londonien cité par l'AFP.Ensuite, et peut-être surtout, Fimalac franchit une étape décisive dans son recentrage stratégique sur les métiers de services aux entreprises. D'un conglomérat diversifié pratiquant des métiers sans liens entre eux, le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière se transforme en fournisseur de prestations comme la notation avec l'agence Fitch Ratings et la mesure des risques d'entreprise avec Algorithmics. Ce recentrage se poursuit à un rythme soutenu. En mai dernier, le groupe avait déjà annoncé la cession de Cassina (meubles haut de gamme) pour 140 millions d'euros. Et Fimalac mène actuellement des discussions sur la vente des équipements de garage Beissbarth.Avec ces différentes opérations, le groupe va donc se retrouver à la tête d'importantes liquidités, qui pourraient être utilisées pour financer de nouvelles acquisitions. Surtout, en se recentrant clairement sur un domaine plus cohérent, le titre justifie la perte de sa décote de holding. D'où l'enthousiasme manifesté aujourd'hui par les investisseurs.