Microsoft sous la pression de Bruxelles

Le bras de fer continue entre Microsoft et Bruxelles, un an après la condamnation de l'éditeur de logiciels pour abus de position dominante. La Commission européenne accuse toujours Microsoft de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour rétablir la concurrence avec les autres acteurs du marché. Globalement, elle reproche à l'éditeur de ne pas avoir "mis en oeuvre les mesures correctives en matière d'interopérabilité", qui consistaient pour l'éditeur à permettre le dialogue entre son système d'exploitation vedette Windows et les produits concurrents.Et elle précise dans ce cadre avoir "quatre préoccupations principales". Tout d'abord, "les entreprises potentiellement bénéficiaires de ces 'remèdes' rencontrent des difficultés pour avoir accès à la documentation technique nécessaire qui leur permettrait de déterminer s'il est rentable ou non pour elles de prendre une licence" Microsoft. En second lieu, les professionnels qui souhaitent acheter des licences pour utiliser les protocoles de Microsoft sont obligés d'acquérir des packs "tout en un" incluant aussi des outils dont ils n'ont pas besoin. Ensuite, les vendeurs de logiciels libres "open source", comme Linux, sont exclus, Microsoft leur interdisant l'acquisition d'une licence. Enfin, le niveau des droits sur les licences "apparaît non justifié", selon Jonathan Todd, le porte-parole de Bruxelles. Si la Commission n'a pas communiqué sur le temps laissé à Microsoft pour se conformer à ses injonctions, des sources proches du dossier citées par AFP ont évoqué vendredi après-midi un délai de deux semaines qui aurait été accordé au groupe américain. "La Commission est patiente, mais il y a des limites à notre patience", a quand même averti le porte-parole. En parallèle, le juge du tribunal de première instance de la Cour européenne de justice, Hubert Legal, a confirmé qu'il aimerait bien voir ce dossier bouclé d'ici à l'été 2006. Si c'était le cas, cela serait une vraie surprise. En effet, après le jugement de forme rendu récemment, le jugement de fond était attendu d'ici trois ans.
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