"Pas de réel impact des raz de marée sur les marchés et les économies locales"

latribune.fr.- Quels sont les secteurs les plus touchés par les tsunamis en Asie du Sud?Michiel Bootsma.- Le plus touché semble être le secteur du tourisme. Il est encore très difficile d'estimer de manière précise l'impact financier sur cette industrie, mais il semble que les conséquences sur l'économie des pays eux-mêmes soit très faible. Hormis pour le Sri Lanka, qui réalise 10 à 11% de son PIB grâce au tourisme, les autres pays sont beaucoup moins exposés à ce secteur d'activité. Pour l'Indonésie, le tourisme représente seulement 2% du PIB. De même pour la Thaïlande, la catastrophe ne devrait peser qu'à la marge sur la croissance du pays. Dans l'ensemble la croissance des pays sud-asiatiques reste très soutenue. A l'inverse, cette terrible tragédie qui a ravagé les côtes devrait profiter à l'industrie de la construction.Les marchés financiers locaux sont-ils menacés?Non, car les secteurs d'activités qui ont été concernés par les tsunamis ne sont pas ceux qui sont les plus exposés sur les marchés financiers. Les marchés et l'économie de ces pays sont davantage soutenus par les banques, les sociétés d'export ou les groupes de construction. Ainsi, l'impact sur les Bourses est aussi très limité. En outre, l'Asie est une zone qui a déjà connu de nombreuses crises, comme récemment le Sras ou le terrorisme. Les investisseurs en Asie ont ainsi appris à ne pas paniquer dans les situations de crise. De plus, la période pendant laquelle est intervenue la catastrophe était une période de vacances, calme sur les marchés.Ainsi, pour les pays touchés et d'un point de vue humain c'est un désastre, mais pour les marchés, et d'un point de vue économique, il n'y a pas de réel impact. D'autant que le gros de la croissance économique dans les pays d'Asie du Sud est soutenu par l'expansion économique de la Chine.Les sociétés multinationales dans le tourisme ou l'assurance risquent-elles d'être impactées par la catastrophe?Les sociétés internationales, comme les compagnies aériennes ou les tours opérateurs, ne devraient pas souffrir de la désertion des touristes dans la zone. Les touristes changeront de destination et pourront être accueillis dans d'autres structures. De même, les compagnies d'assurance ne semblent pas être lourdement exposées à la catastrophe. En effet, peu de personnes parmi les très nombreuses victimes du raz de marée bénéficiaient d'une assurance.
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