Pris en tenaille entre la hausse du prix du carburant et les conflits sociaux, British Airways n'a pas pu éviter la baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre de son exercice 2005-2006. Sur les trois mois à fin septembre, la compagnie a enregistré une baisse de 17,7% de son bénéfice imposable, à 241 millions de livres (356 millions d'euros). Après impôts, le bénéfice net recule de 24% à 171 millions de livres. Enfin, par action, la chute atteint 25,7% à 15,3 pence. "Pour les six mois, le bénéfice attribuable aux actionnaires est de 261 millions de livres, soit 23,7 pence par action, contre 24,4 pence par action l'an dernier", complète British Airways, qui ajoute: "Le conseil a décidé de ne pas verser d'acompte sur dividende". Une bien mauvaise nouvelle pour les actionnaires.Pourtant, British Airways a affiché une croissance de 8,2% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre à 2,2 milliards de livres. Le résultat opérationnel a progressé de 6,5% à 261 millions de livres. Mais le groupe a souffert de l'impact financier de la grève de son personnel au sol en août à l'aéroport d'Heathrow, à hauteur de 35 à 45 millions de livres. En outre, la compagnie a observé une hausse vertigineuse de 51% du prix du carburant sur le trimestre.Dans ce contexte, le marché réagit sèchement aux résultats du groupe, et inflige une baisse de 2,47% à la clôture, à 306 pence. Et cela malgré le fait que British Airways a relevé ses perspectives annuelles de croissance du chiffre d'affaires. Le groupe vise désormais une hausse de ses ventes comprise entre 6 et 7%, contre une attente initiale comprise entre 5,5 et 6,5%. Mais cette hausse sera principalement due aux taxes de surcoûts destinées à compenser les prix du carburant. Le surcoût du fioul pour la société devrait d'ailleurs s'élever à 525 millions de livres sur l'année.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:20

Partager :