ADP : l'exercice 2004 marqué par l'effondrement du terminal 2E

Difficile de ne pas associer l'exercice 2004 d'ADP à l'effondrement du terminal 2E de l'aéroport Charles de Gaulle au printemps dernier. Même les comptes du groupe aéroportuaire le rappellent, qui présentent des données "hors effet 2E". Dans cette configuration, Aéroports de Paris a d'ailleurs vu ses bénéfices augmenter - de 7,4% à 138,4 millions d'euros - grâce à une reprise du trafic aérien qui a profité au chiffre d'affaires, en hausse de 6,4% à 1,82 milliard d'euros.Mais l'accident survenu l'an passé a naturellement pesé sur les comptes. Son impact a été de 3,4 millions d'euros sur l'excédent brut d'exploitation et de 12,5 millions sur le bénéfice net. Conséquence: en données brutes, c'est bien une baisse qu'affiche la dernière ligne du compte de résultats (-2,3%).Mais après cet exercice particulier (qui était aussi le dernier du groupe en tant qu'établissement public), ADP veut tourner la page. "Les assureurs ont accordé leur garantie: ils indemniseront ADP pour une remise en état de l'ensemble de la jetée", souligne le communiqué. Bref, "les conséquences financières de l'accident du 2E sont ainsi maîtrisées".Désormais, ADP regarde donc vers son développement avec le but de "devenir le premier groupe aéroportuaire européen". Cette politique est d'ailleurs d'ores et déjà inscrite dans les comptes. Le résultat d'exploitation a reculé de 6,9% en 2004 sous le poids d'amortissements traduisant "l'effort d'investissement dans lequel Aéroports de Paris est engagé", précise le document.Trois axes de développement ont été choisis comme l'avait déjà rappelé récemment le président Pierre Graff dans une interview à La Tribune (voir ci-contre): le renforcement du coeur de métier aéroportuaire, le développement des commerces et de l'immobilier. Deux derniers domaines qui sont d'ailleurs déjà loin d'être marginaux, puisqu'ils ont respectivement représenté 14,9% et 8,9% des revenus du groupe l'an passé.Mais l'avenir pour ADP c'est aussi la Bourse, vraisemblablement début 2006. Les comptes 2004 seront donc l'une des bases de travail des analystes. Or, en dehors des résultats, ils ont montré une stabilité de la situation financière. Endettement et capitaux propres ont pratiquement progressé de la même façon, donnant un ratio d'endettement de 151%, contre 150% en 2003.
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