Sincérité ou fausse modestie? Le discours de Coca-Cola sur ses résultats annuels peut laisser perplexe. Malgré des chiffres en hausse - ce dont se contenteraient nombre de groupes -, le géant d'Atlanta s'est en effet déclaré "insatisfait" de sa performance.Pourtant, les pronostics du marché ont été allègrement dépassés. Sur la période octobre-décembre 2004, les analystes visaient un bénéfice par action (BPA) hors exceptionnels de 40 cents. Or, avec un résultat de 1,2 milliard de dollars (+30%), Coca-Cola affiche un BPA de 50 cents au global et de 46 hors exceptionnels.En dépit de difficultés sur la marché américain, le groupe est parvenu à augmenter ses ventes de 1,5%, à 5,26 milliards de dollars, alors que le marché redoutait une stagnation. Parallèlement, il a profité de la faiblesse du dollar et d'un taux d'imposition plus favorable. Sur l'ensemble de l'année, les ventes ont progressé de 4% à 21,96 milliards de dollars et le bénéfice de 12% à 4,85 milliards de dollars.Il n'empêche que "selon la plupart des critères d'évaluation, nous n'avons pas réalisé des performances à la hauteur de nos capacités et des attentes de nos actionnaires", a déclaré Neville Isdell, le patron appelé en renfort l'an passé. Pour lui, 2004 ne doit être vu que comme le point de départ d'une "importante transition pour Coca-Cola". "Nous faisons les ajustements nécessaires afin d'être capables de tirer profit de notre énorme potentiel, d'accélérer la croissance et de créer de la valeur pour les actionnaires", ajoute le communiqué.Le discours semble en tout cas plaire au marché. Deux heures après l'ouverture, l'action monte de 2,81%. C'est très probablement ce que souhaitait le groupe après les déceptions de 2004: retrouver les faveurs du marché en affichant ses ambitions.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:10

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