Lenovo autorisé à racheter les PC d'IBM

Finalement, les Etats-Unis ont donné leur bénédiction à l'entrée de Lenovo en terre américaine. La Commission des investissements étrangers a donné son feu vert à l'acquisition par le groupe chinois de la division PC d'IBM. L'opération, d'un montant de 1,25 milliard de dollars, sera bouclée comme prévu au deuxième trimestre.Annoncé le 7 décembre dernier, le rachat a suscité l'émoi des autorités américaines. Ces dernières craignaient que le passage de certaines usines implantées aux Etats-Unis sous bannière chinoise ne pose des problèmes de sécurité nationale, et notamment que le groupe chinois ne se serve des technologies en place à des fins militaires. Il faut dire que Lenovo est une filiale à 57% de Legend, un groupe créé en 1984 par l'Académie chinoise des sciences, un organisme proche de l'Etat chinois.Mais finalement, l'arrivée de Lenovo en Caroline du Nord ne semble pas poser de problème particulier, puisque la Commission sur les investissements étrangers (CFIUS) a donné son accord sans ouvrir d'enquête formelle qui, elle, aurait nécessité au final le tampon de Georges W. Bush en personne. Créée en 1998, la Commission est conduite par le département du Trésor américain et inclut 11 autres agences fédérales. En tout cas, le dernier obstacle à l'opération vient d'être levé. Auparavant, les deux groupes avaient obtenu l'aval des autorités de la concurrence américaine. En avalant les PC d'IBM, Lenovo prend la troisième place du marché mondial du secteur. Il aura fort à faire. Ses concurrents tels que Dell ou HP ont profité de la confusion de ces derniers mois pour tenter de convaincre les entreprises clientes du groupe de changer de fournisseur, en prétextant les incertitudes liées à l'enquête ainsi que le manque de visibilité sur la stratégie de Lenovo.
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