Johnny Hallyday débouté face à Universal Music

Par latribune.fr  |   |  389  mots
Johnny a perdu. Alors que le Conseil des Prud'hommes avait ordonné le 2 août dernier la restitution des bandes mères des chansons du chanteur Johnny Hallyday par son producteur Universal Music, la cour d'appel de Paris a finalement annulé cette décision. Dans son arrêté, la cour "déboute Johnny Hallyday de ses demandes aux fins de résiliation judiciaire du contrat de travail, de remise par la société Universal Music des bandes mères, d'autorisation de réaliser ou faire réaliser tous travaux nécessaires à la reproduction des enregistrements effectués depuis 1961".Johnny Hallyday, qui s'estimait lésé par Universal Music, sa maison de disques, avait remis sa démission, demandé des dédommagements (pour 50 millions d'euros) et avait également revendiqué la propriété de 1.000 chansons. Selon l'arrêt de la cour d'appel, il devra finalement renoncer aux bandes mères et poursuivre son contrat de travail le liant à Universal Music, et qu'il avait dénoncé en raison de conditions jugées inacceptables par l'artiste.Ce contrat signé entre les deux parties le 9 décembre 2002 prendra fin au plus tard le 31 décembre 2005, date butoir à laquelle doit être commercialisé le dernier album de l'artiste. La clause d'exclusivité liant Johnny à Universal courra pendant un an après la commercialisation du disque. Le chanteur ne pourra réaliser de nouvel album studio au cours de l'année 2006.De même, la commercialisation - par un producteur autre qu'Universal - d'enregistrements issus du prochain spectacle de Johnny Hallyday, en juin 2006, ne pourra intervenir avant le 31 décembre 2006.Très défavorable à l'artiste, la décision de la cour d'appel de Paris est en revanche un "grand soulagement" pour les producteurs de disques, selon l'avocat de l'Union des producteurs français indépendants (UPFI). Le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) et l'UPFI avaient en effet mis en garde, lors de l'audience d'appel, le 28 février dernier, contre la "jurisprudence dangereuse" qu'aurait représenté une confirmation de la décision en première instance du Conseil des Prud'hommes.Reste que, pour Universal Music, le départ de Johnny Hallyday de son écurie, même s'il est repoussé, signifiera un important manque à gagner. L'artiste, qui affiche 40 ans de carrière, est le plus gros vendeur de disques en France: il a écoulé à lui seul quelque 80 millions de disques.