Générale de Santé : "Nous avons un rôle de consolidation du secteur en France et en Europe du Sud"

latribune.fr - A quoi sont dues vos performances, qui comprennent notamment un relèvement de vos prévisions pour l'année?Emmanuel de Geuser - Nous profitons aujourd'hui de deux phénomènes. Tout d'abord, celui de l'amélioration de nos marges à la suite de la mise en place de notre plan "Tremplin 2004", qui visait lors de son lancement à générer des économies annuelles de 10 millions d'euros. Or, 2005 est l'année la plus significative en termes de contribution et nous allons dépasser les 10 millions d'euros d'économies. Par ailleurs, nous avons enregistré une forte croissance de notre chiffre d'affaires au premier semestre, de 10% sur notre principal marché, la France. Cette forte croissance a un impact extrêmement positif sur la rentabilité de par notre structure de coûts fixes.Sur quels critères repose la croissance?Une partie du chiffre d'affaires dépend de l'effet prix. Nous avons bénéficié au premier semestre d'un effet de base très positif. Il devrait se résorber au deuxième semestre, comme nous l'avons déjà indiqué. Mais sur l'ensemble de l'année, la hausse des prix devrait nous permettre d'atteindre une marge en hausse de 1 point, contre 0,4 à 0,8 point initialement attendus. Toutefois, étant donné que 90% de notre chiffre d'affaires est conventionné, cela signifie que nos tarifs sont contrôlés par l'Etat. Si la hausse des tarifs est supérieure à 2%, nos marges sont stables. En dessous, elles régressent... au-dessus, à l'inverse, elles progressent. Un autre facteur de croissance est lié à la hausse des volumes. Or, dans ce cas précis, nous profitons de la mise en place par la France du mode de tarification à l'activité, contre une tarification sur la durée du séjour. Cette réforme est fondamentale pour nous, puisqu'elle comprend également une amélioration des services, donc une réduction de la durée des séjours et une augmentation des services de soins.Le secteur des centres de soins est en pleine consolidation. Avez-vous des projets de croissance externe?Nous avons un rôle de consolidation du secteur en France. Notre objectif est d'atteindre 20% de part de marché, contre 12,5% aujourd'hui. Nous nous intéressons à tous les domaines en relation avec notre activité: les cliniques, les centres de séjours psychiatriques, le soin à domicile... Hormis la France, nous voulons être en effet un acteur de poids dans le sud de l'Europe, en Italie, en Espagne et au Portugal. Les autres régions géographiques ne font pas partie de notre plan de développement. Dans ces pays, le secteur est composé principalement d'acteurs non cotés.Quels montants pouvez-vous mobiliser pour faire une acquisition?Au-delà de 150 millions d'euros de chiffres d'affaires réalisés par une entreprise, nous pourrions envisager de faire appel au marché, si l'acquisition en vaut la peine. Mais faire de grandes acquisitions dans le secteur est de plus en plus difficile en raison de l'inflation de prix provoquée par les fonds d'investissement.Comment expliquer l'engouement des fonds d'investissement pour le secteur des soins?C'est un secteur défensif, qui n'est pas corrélé à l'évolution du prix du pétrole ni même aux taux de changes. En outre, dans les pays occidentaux, marqué par le vieillissement de la population, il y a une tendance de fond qui favorise le développement des soins.Vous avez montré votre intérêt pour les actifs de Medidep, qui fait l'objet d'une OPA de la part du groupe Suren. Où en est le dossier?Nous avions effectivement déclaré notre intérêt dans le cas où Suren souhaitait se défaire de certains actifs de Medidep, après l'acquisition. Mais nous avons essuyé un refus, car Suren considère qu'il n'est pas dans ses priorités de se désengager.
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