Bouygues se retire de la privatisation des autoroutes

Pour Bouygues, le pari de la privatisation des autoroutes ne pourra pas se faire. "Bouygues a décidé de ne pas déposer de dossier en vue de l'acquisition de ces sociétés", lance le groupe dans un communiqué, diffusé après Bourse, jeudi. "L'appel d'offres en cours, relatif à des infrastructures déjà construites, relève d'une logique essentiellement financière qui ne correspond pas à la vocation d'entrepreneur de Bouygues", justifie le groupe, réputé pour ne pas "surpayer" les opérations.Ainsi, alors que Bouygues faisait partie des favoris pour prendre le contrôle d'une société d'autoroute française (Sanef était a priori sa cible), le groupe fait machine arrière. "La capacité d'investissement de Bouygues lui permettrait d'acquérir une des trois sociétés autoroutières sans incidence sur sa notation de crédit. Néanmoins, une telle acquisition aurait mobilisé des capitaux importants, et aurait réduit la possibilité d'investissement du groupe dans d'autres projets, correspondant davantage à sa stratégie de développement dans ses métiers, ou dans de nouveaux métiers présentant des synergies avec ses activités actuelles", précise le groupe dans son communiqué.Cet abandon ne devrait pas être négatif pour Bouygues, qui a d'autres opportunités de croissance. Toutefois, il pose la question de la valorisation pour les sociétés d'autoroutes, convoitées en particulier par Vinci, Eiffage et les groupes de BTP espagnols (voir ci-contre).
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.