Résultats annuels en nette hausse pour Shell

Bénéfice record pour Shell. Pour l'année 2004, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise a annoncé un résultat net en hausse de 48% par rapport à celui enregistré en 2003, à 18,536 milliards de dollars. Un record. Les ventes (nettes de taxes) s'inscrivent également en forte hausse. En 2004, elles ont progressé de 34% à 265,19 milliards de dollars.Sur le seul quatrième trimestre, le résultat net, fortement stimulé par la hausse des cours du brut de part et d'autre de l'Atlantique, a plus que doublé, atteignant 5,127 milliards de dollars contre 1,917 milliard un an plus tôt. Compte tenu de l'inclusion dans ce chiffre d'un gain exceptionnel de 318 millions de dollars, ce chiffre est conforme aux attentes du marché qui tablait sur un résultat moyen de 4,826 milliards de dollars. Quant au chiffre d'affaires, toujours net de taxes, il a progressé de 54% en glissement annuel, à 76,424 milliards de dollars. Du côté de la production, l'année 2004 aura également été un très bon cru pour la compagnie au coquillage. La production moyenne s'est élevée à 3,8 millions de barils par jour, en haut de la fourchette des prévisions du groupe. Pour les exercices 2005 et 2006, la compagnie dirigée par Jeroen van der Veer maintient ses prévisions de production. Elles oscillent entre 3,5 et 3,8 millions de barils par jour. En 2009, Shell compte extraire entre 3,8 et 4 millions de barils quotidiennement.Au delà de ces bonnes performances financières, la mauvaise nouvelle est venue, une fois de plus, de l'estimation des réserves du groupe. Shell a en effet indiqué avoir achevé le réexamen de ses réserves prouvées au cours des années précédentes. En conséquence, le groupe a procédé à une nouvelle réduction, de 10%, de celles-ci, à fin 2003. Leur niveau est désormais évalué à 12,95 milliards de barils. Le pétrolier a précisé que ces résultats ne tenaient pas compte de l'impact financier de cette révision, estimé à 700 millions de dollars sur la période 2000-2004. Pour 2004, le réexamen des réserves devrait être prochainement publié. On se rappelle que la compagnie avait dû affronter une véritable fronde du marché l'année dernière après avoir avoué la surestimation de ses réserves prouvées. Ce scandale avait provoqué le renouvellement de l'équipe dirigeante. Le taux de réserves prouvées est un élément essentiel pour les investisseurs car il donne des indications précieuses sur la rentabilité des investissements d'une compagnie pétrolière et donc sur sa performance future. "Nous avons pris les mesures nécessaires pour clore le dossier des réserves", a simplement assuré Jeroen van der Veer. Par ailleurs, afin de rassurer les investisseurs sur la bonne santé de l'entreprise, la direction du groupe a annoncé qu'elle prévoyait de verser 10 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires en 2005.Ces annonces, et particulièrement la réévaluation à la baisse des réserves, ne suscitent pas l'enthousiasme du marché. En fin de journée, le titre Royal Dutch perd 1,36% à 45,57 euros à Amsterdam tandis que l'action Shell Transport and Trading Company lâche 1,72% à 471,75 pence à Londres.
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