Suez vise 15% du marché de l'électricité en France

Suez veut jouer dans la cour des grands. En lançant une offre pour prendre le contrôle de la totalité du capital de sa filiale Electrabel, Suez se lance clairement dans une nouvelle étape stratégique. L'objectif est de faire de Suez un "puissant leader européen franco-belge présent dans l'énergie et l'environnement" comme l'a exprimé le président du groupe Gérard Mestrallet.Plus que cela, Suez souhaite devenir un groupe "simplifié, unifié et intégré". Mais avant cela, Gérard Mestrallet met un point d'orgue à développer son groupe dans les métiers de l'énergie et notamment dans l'électricité et le gaz alors qu'il est déjà présent dans les métiers de l'environnement (eau, propreté...).Grâce à cette opération, Suez prend le contrôle total d'une société de 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires (2004). La société réalisé 50% de ses ventes hors Belgique et s'affiche comme le cinquième acteur européen de l'électricité derrière les grands comme EDF ou E.ON.Ainsi, Suez renforcera sa taille sur le marché de l'énergie qui est amené à beaucoup évoluer en Europe. D'abord en France, grâce à la libéralisation du marché de l'énergie à partir de juillet 2007, Suez pourra accéder à de nouveaux clients particuliers. Son objectif est d'occuper 15% du marché de l'électricité alors qu'il couvre aujourd'hui 8% du marché et se positionne en deuxième position derrière EDF. Suez compte investir 2 milliards d'euros pour mener à bien ce projet. Le groupe souhaite également occuper le marché du gaz en captant 5% des parts de marché.D'une manière plus générale, le groupe d'énergie et d'environnement veut se développer dans toute l'Europe, notamment en Espagne et Allemagne. Cela passe notamment par le développement de Suez dans l'énergie nucléaire dite de troisième génération: l'European Pressurized Reactor (EPR).Tout en devenant un acteur européen majeur dans le secteur de l'énergie, Suez souhaite également conserver son identité franco-belge. Le conseil d'administration et l'équipe dirigeante conserveront cette mixité à l'image de la banque franco-belge Dexia.A terme, Gérard Mestrallet souhaite transformer Suez en une véritable "société européenne". Cela passerait alors par une fusion entre Suez et Electrabel. Son titre pourrait alors ne plus être coté à Bruxelles et serait alors remplacé par la valeur Suez. Une véritable intégration.
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