Nouvelle offensive d'un groupe pétrolier chinois sur une compagnie nord-américaine

Les groupes pétroliers chinois font encore parler d'eux. Quelques semaines après l'échec du rapprochement entre le chinois Cnooc et l'américain Unocal, c'est au tour du groupe China National Petroleum Corp International (CNPCI) de se lancer à l'assaut d'un groupe occidental.C'est le groupe canadien PetroKazakhstan qui se trouve être l'objet d'une offre de 4,18 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) de la part de CNPCI. Mais contrairement à l'offre de Cnooc sur Unocal, celle-ci est tout fait amicale. En effet, les conseils d'administration des deux sociétés ont accepté l'offre d'un montant de 55 dollars par action. Ce prix comprend une prime de 21,1% par rapport au dernier cours de 45,4 dollars vendredi dernier à New York. Les administrateurs de PetroKazakhstan vont donc conseiller l'offre de CNPCI à leurs actionnaires. Ces derniers devront se prononcer sur ce projet lors d'une assemblée générale extraordinaire prévue en octobre. Pour être acceptée, l'offre devra recueillir au moins deux tiers des votes. En cas de succès, le rachat prendrait effet dès le mois d'octobre.Le groupe canadien détient tous ses actifs pétroliers au Kazakhstan -d'où son nom- et a publié au deuxième trimestre 2005 un bénéfice de 138 millions de dollars. Son assaillant CNPCI se positionne à la dixième place mondiale des sociétés pétrolières "en termes de réserves, de production, de capacité de raffinage et de ventes" d'après une revue américaine spécialisée.Voulant éviter de réitérer la mauvaise expérience de son homologue Cnooc, CNPCI a sécurisé son offre. En effet, l'accord prévoit que PetroKakhstan devra verser à CNPCI un dédommagement de 125 millions de dollars si la société canadienne venait à accepter ultérieurement une offre supérieure à celle du groupe chinois.Il y a trois semaines, le groupe pétrolier chinois Cnooc avait dû abandonner son projet de rachat de l'américain Unocal, invoquant "le climat politique aux Etats-Unis" (voir ci-contre). En effet, à la manière de l'affaire Danone en France, des voix s'étaient élevées contre cet éventuel rachat d'une société dite "stratégique" par un concurrent chinois. Après plusieurs semaines de combats politiques acharnés, Cnooc avait alors jeté l'éponge pour voir l'américain Chevron mettre la main sur Unocal.A la Bourse de Toronto, le titre de PetroKazakhstan s'envolait de 18,31% à 64,95 dollars canadiens (54 dollars américains) dans la matinée (heure locale) pour s'aligner sur le montant de l'offre de CNPCI à 55 dollars américains.
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