Thales joue sur la stabilité de ses résultats. En effet, au premier semestre 2005, le groupe français d'électronique de défense a réalisé un bénéfice net stable à 170,1 millions d'euros, contre 170,6 millions un an plus tôt.En août, le groupe avait déjà annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 3,8% à 4,75 milliards d'euros. Patrice Durand, directeur financier de Thales, a précisé que "nous sommes dans une année où nous engrangeons des commandes et nous préparons l'avenir". De fait, les commandes ont augmenté de 6% sur le premier semestre à 4,3 milliards d'euros contre 4,05 milliards au premier semestre 2004. Au 30 juin, le carnet de commandes du groupe atteignait 17,5 milliards d'euros contre 17,6 six mois plus tôt.Toutes les activités du groupe ont contribué à la progression des bénéfices. Le résultat d'exploitation courant s'est élevé à 305 millions d'euros contre 300 millions un an plus tôt, établissant la marge opérationnelle à 6,4%, en baisse de 0,2 point. Mais le groupe a averti que la fin du programme de frégates Sawari 2 pourrait entraîner un léger ralentissement au niveau de l'ensemble du groupe.Au premier semestre, le résultat d'exploitation courant de la division aéronautique a augmenté de 9% à 84 millions d'euros et celui de la division sécurité de 70% à 22 millions. La branche services a quant à elle généré un bénéfice opérationnel de 44 millions d'euros, en hausse de 26%. Enfin, les résultats des autres divisions sont en baisse de 14% à 44 millions d'euros pour les systèmes aériens, de 7% pour la terre et interarmées à 56 millions. L'activité navale a elle aussi baissé de 6% à 69 millions d'euros.Par ailleurs, le groupe a précisé que le plan de compétitivité mis en oeuvre pour cette année et l'année prochaine devrait se traduire par une augmentation des frais de restructuration de près de 200 millions d'euros étalés sur les deux exercices.Malgré cela, le groupe prévoit pour l'année pleine une "légère croissance" de son chiffre d'affaires et un résultat opérationnel courant en progression de 2 à 5%, notamment grâce à l'aéronautique et la sécurité.Reste la question des grandes manoeuvres autour de Thales. Noël Forgeard, coprésident d'EADS, a confirmé mercredi dans les colonnes du Figaro que l'acquisition de Thales constituait pour lui "un sujet de réflexion, de discussion et de rencontres". Mais le coprésident de EADS a tempéré en indiquant qu'il en était de même pour d'autres projets en Europe. De son côté Thales n'a fait aucun commentaire pour le moment sur cette annonce.En revanche, lors d'une conférence de presse sur ses résultats, Charles Edelstenne, président de Dassault Aviation, a confirmé jeudi matin, à propos de la participation de 5,7% détenue par le groupe Dassault dans Thales, que "Serge Dassault n'a pas encore vendu, mais ça ne saurait tarder". Selon lui, l'opération devrait intervenir "dans les prochains mois, selon ce qui s'offrira de mieux".En fin de séance, le titre gagne 1,81% à 37,61 euros.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:04

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