Rebelote. L'ensemble du premier semestre de L'Oréal semble aussi peu apprécié par les investisseurs que l'avait été le premier trimestre (voir ci-contre). Le groupe français de cosmétiques a enregistré sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net pro forma ajusté de 892 millions d'euros, en hausse de 1,6% par rapport à celui de l'an passé. Ce chiffre est inférieur aux attentes, puisqu'un consensus d'analystes interrogés par Reuters tablait sur des profits de l'ordre de 946 millions d'euros.L'opérationnel est également décevant pour le marché. Le bénéfice d'exploitation est inchangé à 1,11 milliard d'euros par rapport à celui du premier semestre 2004. Là encore, les marchés espéraient un bénéfice opérationnel supérieur, à 1,17 milliard d'euros. Ces résultats déçoivent les marchés: le titre L'Oréal perd 3,7% à 63,75 euros en fin de séance à la Bourse de Paris. Malgré cela, le groupe affirme que ses résultats semestriels sont "en ligne avec nos plans".La branche cosmétiques voit deux importantes divisions reculer au niveau de leur résultat opérationnel. Le bénéfice d'exploitation de la branche de produits professionnels perd 5,7% à 194,9 millions d'euros. Celui de la branche produits de luxe, une division phare de L'Oréal, recule de 4,1% à 279,2 millions d'euros.Pourtant, le groupe de cosmétiques avait publié en juillet un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 3,5% à 7,16 milliards d'euros. Pour le deuxième trimestre, les ventes se sont améliorées et le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 5,4%. "L'accélération de nos ventes observée au deuxième trimestre devrait se poursuivre au cours du deuxième semestre grâce à une activité plus soutenue en termes de lancements et d'animation", a indiqué le PDG Lindsay Owen-Jones.Malgré cette nouvelle déconvenue, L'Oréal prévoit de réaliser pour 2005 "une nouvelle croissance à deux chiffres du résultat net par action". Celui-ci a pourtant progressé de seulement 4,4% au premier semestre à 1,4 euro par action. Lindsay Owen-Jones prévoit également une croissance du chiffre d'affaires compris entre 5 et 6% pour l'ensemble de l'année. Toutefois, "je pense que nous devrions viser, prolonger, le rythme du deuxième trimestre qui a été bien meilleur que le premier trimestre, mais savoir jusqu'où on arrivera à effacer l'impact d'un premier trimestre mauvais, je ne peux pas vous le dire", a-t-il ajouté. L'Oréal enregistre ainsi son deuxième revers annuel. Déjà, au premier trimestre, en avril dernier, le groupe de cosmétiques avait publié des résultats décevants. Son titre avait alors reculé de 4,73% sur la journée, soit la plus forte baisse de la séance. Aujourd'hui, son titre est encore en queue du CAC 40. Cela deviendrait presque une habitude...
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