Le titre EDF en baisse pour son deuxième jour

Départ raté pour EDF. La première cotation du titre à la Bourse de Paris s'est avérée des plus faiblardes... Le titre EDF a clôturé lundi soir à l'équilibre à 32 euros tout ronds après avoir démarré sa première journée boursière en ouvrant quasi inchangé (+0,91%) à 32,29 euros. Ce prix était légèrement supérieur à celui proposé aux particuliers. Mais il était surtout nettement inférieur aux 33 euros payés par les investisseurs institutionnels. Les volumes échangés le premier jour de cotation ont été très importants, puisque plus de 52 millions de titres ont été traités lundi. Sur le marché, 3,25% du capital total d'EDF a changé de mains, soit plus de 21% du flottant, le capital mis en Bourse. Selon les courtiers, l'équilibre du titre était dû à un soutien des investisseurs institutionnels, notamment les banques conseil, qui a compensé les ventes massives de titres opérées par les particuliers.De fait, selon la plupart des institutionnels, le prix proposé était trop élevé (voir ci-contre). Dans ces conditions, les courtiers ont indiqué lundi matin qu'ils avaient enregistré d'importants flux de ventes de titres dans la matinée, ce qui aurait pu, selon eux, précipiter la chute du cours dès la première cotation. EDF semble donc avoir évité le pire.En outre, il semblerait que de nombreux petits porteurs aient adopté un véritable comportement de boursicoteurs à court terme. Se souvenant de l'envolée de 23% du cours de Gaz de France lors de son introduction en juillet (voir ci-contre), certains actionnaires individuels auraient souhaité réitérer le même schéma. Pour Fideuram Wargny, le fait qu'autant de petits porteurs aient acheté des titres malgré le prix élevé "laisse penser qu'un grand nombre d'entre eux voudront réaliser un plus-value rapide". Mais le gain n'a pas été au rendez-vous pour ce premier jour de cotation.Cette piètre performance du cours vient un peu ternir ce qui reste le plus grand succès d'actionnariat populaire, avec plus de 5 millions de petits porteurs. Le groupe d'électricité détrône ainsi France Télécom, dont l'introduction en Bourse avait attiré 3,9 millions d'actionnaires individuels.EDF devient la plus grande entreprise publique française jamais introduite en Bourse. Au prix de 32 euros pour les particuliers, le groupe énergétique est valorisé à 60 milliards d'euros. EDF devient le troisième groupe français en termes de capitalisation boursière derrière Total (135 milliards d'euros) et Sanofi-Aventis (97 milliards d'euros).L'introduction en Bourse a permis à EDF de lever 7 milliards d'euros qui seront intégralement disponibles pour l'entreprise publique (voir ci-contre). L'opération permettra tout de même à l'Etat d'encaisser le milliard d'euros provenant de la souscription des salariés.L'Etat conservera 85% du capital d'EDF alors que la loi l'autorise à descendre jusqu'à 70%. Les particuliers se sont vus attribuer 60% des titres émis contre 40% pour les investisseurs institutionnels alors que l'Etat souhaitait au départ distribuer à chacun 50% des titres.Toutefois, si ce départ est un peu décevant, il faudra attendre quelques jours pour dresser un premier bilan de l'introduction en Bourse d'EDF. D'ici là, les petits porteurs auront eu le temps de réfléchir à l'intérêt ou non de vendre rapidement leurs titres.Au deuxième jour de cotation, l'évolution n'est pas encourageante: le titre passe sous les 32 euros de départ, et recule de 2,97% à 31,05 euros, en fin de journée.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.