Paul Dubrule ne renonce pas à jouer un rôle chez Accor

La gouvernance du groupe Accor va-t-elle réussir à évoluer dans les mois à venir? Lundi soir, Gilles Pélisson a été nommé, comme prévu, président du directoire en remplacement de Jean-Marc Espalioux. Serge Weinberg, ancien président du directoire de Pinault-Printemps Redoute (PPR), a été, quant à lui, nommé à la tête du conseil de surveillance d'Accor. Ce choix a satisfait les trois institutions financières (BNP Paribas, Société Générale et Caisse des Dépôts) qui avaient étalé sur la place publique leur mécontentement jeudi dernier face à la méthode de désignation du futur leader du groupe hôtelier (voir ci-contre).Ce double choix semble donc calmer les esprits. L'ancien dirigeant de PPR devra d'ailleurs mettre en place une nouvelle structure avec un conseil d'administration dont il serait le président. Gilles Pélisson, deviendrait alors directeur général exécutif, c'est-à-dire le numéro deux... Désigné comme successeur de Jean-Marc Espalioux, Gilles Pélisson devra donc tout de même se contenter d'un poste opérationnel mais pas de décision stratégique. D'autant plus que Serge Weinberg semble être clairement le "candidat" plébiscité par les banques après l'échec de Pierre Danon.Et alors que les trois institutions financières semblent avoir repris de l'importance au sein de la future gouvernance d'Accor, voilà que Paul Dubrule, l'un des deux co-fondateurs du groupe, refait surface. Il a officiellement annoncé, dans une interview à l'AFP, qu'il briguera un poste au sein du futur conseil d'administration. Cette déclaration intervient alors que vendredi dernier, il avait annoncé à La Tribune (voir ci-contre) qu'il quitterait ses fonctions au sein du conseil de surveillance du groupe. Ceci afin de prendre du recul après la nomination de Gilles Pélisson, le neveu de l'autre co-fondateur Gérard Pélisson. Alors que les deux nouveaux dirigeants viennent d'être nommé, Paul Dubrule n'a donc pas renoncé à occuper un poste de responsabilité à la tête du groupe qu'il a fondé il y a cinquante ans. Son compagnon Gérard Pélisson ne s'est pas encore exprimé. Le rapport de force entre les deux co-fondateurs et les banques ne semble donc pas avoir évolué. Les deux fondateurs ont réussi à imposer Gilles Pélisson, et les banques Serge Weinberg. Quant à l'éventualité de la présence de Paul Dubrule au sein du futur conseil d'administration, elle pourrait lui assurer une exonération de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au titre de l'outil de travail. Avec Gérard Pélisson, il possède 3,5% du capital d'Accor, une participation valorisé à plus de 300 millions d'euros.Après une hausse de 3,12% lundi, le titre Accor a clôturé en baisse de 1,26% à 43,02 euros à la Bourse de Paris.
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