Un entretien avec Gérard Mikaelian, directeur du développement d'Everhôtel

Yves Sassi : Vous avez lancé votre concept il y a maintenant un an. Quelle est la situation actuelle ?Gérard Mikaelian : Notre stratégie, évoquée il y a un an, concernant le développement d'une chaîne hôtelière, prévoyait environ 8 ouvertures pour 2005. Nous sommes aujourd'hui sur 15 ouvertures en cours.Il y a quelques jours, nous avons eu notre première convention, qui marque la clôture du recrutement de ceux que nous appelons les fondateurs, c'est-à-dire les premiers franchisés du réseau. Cette convention marque également le lancement des chantiers de construction des hôtels. J'avoue que c'est pour nous tous un grand moment.Quinze hôtels seront ouverts cette année en franchise, auxquels il convient d'ajouter les 2 pilotes que le groupe met également en chantier. Avant la fin du premier semestre 2006, nous exploiterons 17 établissements. Sur 2005, nous recrutons les franchisés qui ouvriront courant 2006, 2007. Nous en prévoyons entre 15 et 20. Je dois dire que notre projet a immédiatement été très bien reçu par les candidats.Quels sont les atouts qui vous ont permis de convaincre, si rapidement, autant de candidats ?J'ai coutume de dire que nous avons deux grandes vertus. D'abord, un concept qui n'existe pas dans ce secteur. Nous implantons nos établissements dans des zones d'activités à faible densité, là où il existe des zones d'activités qui n'intéressent pas les grands groupes.Ensuite, notre concept est financièrement très attrayant puisque nous permettons à des entrepreneurs de créer leur établissement avec un minimum de fonds propres, environ 50.000 euros, ce qui est très faible pour ce secteur d'activité. Ceci est rendu possible parce que c'est notre groupe qui réalise l'investissement immobilier et l'aménagement intérieur. Nous faisons construire l'immeuble tout équipé, cuisine, chambres, lits... Le franchisé acquiert le statut de loueur en meublé professionnel (LMP). Il finance les frais d'établissement, la petite décoration, la vaisselle, l'équipement des cuisines (hors matériel et mobilier lourds), la téléphonie, l'informatique... Le montant de l'investissement immobilier est de l'ordre de 1.450.000 euros et l'investissement global pour le franchisé atteint environ 150.000 euros, dont un tiers doit correspondre à son apport personnel, pour qu'un financement du solde soit possible.En fait, nous exerçons le métier de promoteur immobilier. Le franchisé qui exploite l'établissement est propriétaire du fonds de commerce, donc de la clientèle, et reverse un loyer mensuel à la structure qui a financé l'opération.Quel est le profil de vos futurs franchisés ?Nous avons mis en place des formations très larges, qui permettent à des non professionnels de la restauration et de l'hôtellerie de nous rejoindre. Hygiène, sécurité, marketing, tous les aspects généraux et particuliers de nos métiers sont passés au crible. Je pense que cela fait également partie des atouts qui séduisent nos partenaires. Aujourd'hui, la moitié de nos franchisés viennent d'autres métiers. C'est un métier convivial, familial, il faut donc avoir les qualités qui vont avec ce type d'activité.
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