Swiss s'apprête à supprimer 800 à 1.000 emplois

De nouvelles mesures d'urgence. Toujours en difficulté, la compagnie aérienne Swiss International Air Lines a annoncé ce matin un nouveau plan de restructuration, le quatrième en trois ans. "La conjoncture défavorable, caractérisée surtout par la pression qu'exercent les compagnies low-cost et par l'érosion du revenu sur le segment européen, contraint Swiss à se recentrer sur des structures rentables et compétitives. La compagnie doit donc prendre de nouvelles mesures décisives", précise la direction de Swiss dans un communiqué.Au programme, un recentrage de l'activité sur les segments les plus rentables et une réduction des coûts. Ce recentrage de l'activité de l'ancienne Swiss Air passe par la réduction de sa flotte - d'au moins treize unités - dans le segment des avions régionaux et par le développement de l'activité haut de gamme des vols internationaux. Les vols régionaux supprimés seront exploités par des compagnies aériennes partenaires. Ces décisions devraient avoir pour conséquence la suppression de 800 à 1.000 emplois dans les dix-huit prochains mois, sur les 6.900 que compte actuellement Swiss. Des négociations portant sur la convention collective de travail devraient également permettre à l'économie de réduire substantiellement ses coûts. Au total, ces mesures pourraient entraîner la réalisation de 300 millions de francs suisses d'économies d'ici à 2007.Selon la compagnie, sans l'application rapide de ce plan, elle ne pourra pas afficher de résultats positifs en 2005. Pour mémoire, la compagnie aérienne a enregistré une perte nette de 33 millions de francs suisses (21,5 millions d'euros) au premier semestre, contre une perte dix fois supérieure un an plus tôt à 333 millions de francs suisses (217 millions d'euros). Lors de la publication de ces résultats, la direction de la compagnie helvétique n'était pas en mesure d'annoncer des perspectives claires pour l'ensemble de l'exercice 2004 et prévoyait toujours que ses comptes s'inscriraient dans le rouge.Le marché salue cette nouvelle restructuration. Le titre, dont la cotation était suspendue depuis lundi matin, bondit de 4,26% à 9,80 francs suisses à la clôture à la Bourse de Zürich.
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