A l'issue de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel, Cap Gemini a présenté le plan de sauvetage de ses activités en Amérique du Nord, legs du rachat d'Ernst & Young en 2000. Baptisé "Booster", ce plan doit, selon le communiqué diffusé par Cap Gemini, "rendre les opérations américaines du groupe clairement bénéficiaires en 2006 et porter leur rentabilité au niveau de celle de ses principaux concurrents en 2007". Présenté aux investisseurs aujourd'hui, ce plan est entré en vigueur à la fin du mois dernier.La partie américaine de Cap Gemini, qui représente environ un tiers des ventes totales du groupe, a été l'une des sources principales de pertes et de baisse de la rentabilité de Cap Gemini depuis trois ans (voir ci-contre). Avec une perte nette de 359 millions d'euros, le groupe a à nouveau terminé dans le rouge en 2004. Pour le troisième exercice consécutif.Le coût de ce plan est estimé à 102 millions d'euros pour l'exercice en cours, dont 19 millions consacrés au licenciement d'environ 200 managers, et à 25 millions pour 2006. Selon la direction du groupe, ce plan, qui devrait générer 125 millions d'euros d'économies, aura un impact sur le cash flow "limité à 63 millions d'euros pour l'ensemble de la durée du plan"."Booster" doit permettre une "optimisation des ressources internes" dans le but de réduire la sous-traitance de 30%, un "recours accru à la production offshore" et une diminution de 30% des coûts de support et des coûts administratifs, notamment une baisse drastique de 45% de l'espace de bureaux.En attendant que les premiers effets de ce plan ne se produisent, l'optimisme du PDG du groupe, Paul Hermelin, affiché lors de la présentation des résultats 2004, se vérifie dans les chiffres du premier trimestre.En effet, entre janvier et mars, le chiffre d'affaires de la SSII a bondi de 15,9% à 1,708 milliard d'euros, contre 1,475 milliard un an plus tôt. Une progression due essentiellement à la bonne tenue des activités du groupe sur le Vieux Continent. Ce résultat dépasse les anticipations du marché, le consensus établi par Reuters tablant sur un chiffre d'affaires de 1,655 milliard.Le marché salue ces annonces. Le titre avance de 1,71% à 25,01 euros, en fin de séance.

latribune.fr

19 Oct 2008, 20:14

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