La naissance d'un nouveau géant paneuropéen se profile-t-elle dans les télécoms? A en croire le Wall Street Journal Europe de ce matin, le groupe espagnol Telefonica envisagerait d'acquérir son concurrent néerlandais KPN pour 20 milliards d'euros. Pour l'heure, rien n'est joué, précise le quotidien: après une première prise de contact, les deux groupes n'en sont qu'à un stade préliminaire de discussions. De plus, le gouvernement néerlandais détient encore une part d'environ 20% dans KPN, ce qui rend impossible toute offre hostile. Et dès ce matin, un porte-parole de Telefonica a démenti être en discussion avec KPN. Mais les spéculations sur le titre pourraient néanmoins aller bon train.De fait, après avoir essuyé un premier échec en mai 2000, dû en partie à l'opposition in extremis du gouvernement espagnol, Telefonica pourrait bien tenter un nouvel assaut. Suite à plusieurs années de disettes et de restructurations, une nouvelle vague de consolidation dans le secteur européen des télécoms a été amorcée cet été. Le troisième opérateur mobile espagnol, Amena, est ainsi tombé dans l'escarcelle de France Télécom en juillet dernier pour un montant de 6,4 milliards d'euros, tandis que le néerlandais Versatel Telecom International a racheté son concurrent suédois Tele2 pour 1,34 milliard d'euros. Après s'être emparé de l'opérateur tchèque Cesky Telecom, le groupe espagnol pourrait donc poursuivre cette course effrénée à la taille des opérateurs européens. Selon le Wall Street Journal, cette transaction, si elle se réalisait, relancerait de surcroît le projet d'acquisition de l'opérateur télécom britannique O2 par KPN et l'allemand Deutch Telecom, numéro un du secteur.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:14

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