Hésitant tout au long de la matinée, le marché parisien n'a réellement pris le chemin de la hausse qu'après la publication des chiffres de l'emploi en mars aux Etats-Unis. Ces chiffres, pourtant mauvais, ont été délaissés par les analystes qui ont préféré souligner la baisse du taux de chômage. Il s'en est suivi un courant acheteur qui a permis au CAC 40 de se rapprocher des 4.100 points avant de perdre une partie du terrain gagné suite à la publication de nouvelles statistiques américaines mitigées.A la clôture, le CAC 40 affiche un gain de 0,30% à 4.080 points. Le Dax progresse de 0,57% à Francfort, tandis que le Footsie avance de 0,40% à Londres. Du côté du pétrole, le baril de WTI s'établit à 55,71 dollars alors que les investisseurs se montrent inquiets après la diffusion d'une note de recherche émanant de Goldman Sachs, qui souligne que la tendance est durablement haussière compte tenu de la croissance économique mondiale et de la hausse de la demande. Pour sa part, l'euro faiblit face au billet vert ce soir pour revenir sous la barre de 1,29 dollar, à 1,2875 dollar précisément. Au chapitre des statistiques, les chiffres de créations d'emplois pour mars aux Etats-Unis sont ressortis à 110.000 alors que les analystes s'attendaient à 213.000. Le taux de chômage a en revanche reculé à 5,2%, contre 5,4% le mois dernier. Les économistes tablaient sur un taux de chômage de 5,3%. L'indice de confiance de l'Université du Michigan, en données définitives, également pour mars s'est établi à 92,6. Les économistes interrogés par Bloomberg tablaient sur un repli à 92,7 points. De son côté, l'indice manufacturier ISM pour le même mois de mars est ressorti à 55,2 pour le mois de mars, alors qu'il était attendu à 55 par le consensus des analystes. Enfin, les dépenses de construction de février ont progressé de 0,4% en février aux Etats-Unis, contre une hausse attendue à 0,6% par les économistes.Dans la zone euro, la seule statistique du jour concernait, comme aux Etats-Unis, le chômage. Il a augmenté de 0,1 point, à 8,9% de la population active février. Du côté des valeurs, Sanofi a annoncé le refinancement de ses crédits dans le cadre de l'acquisition d'Aventis, pour un montant total de 10 milliards d'euros. La ligne de crédit syndiqué signée se décompose en une tranche de 5,5 milliards d'euros à 5 ans, extensible à 7 ans, plus une tranche de 2,5 milliards à 7 ans. Les prêts bilatéraux, de 0,5 milliard chacun, ont une maturité de 3 ans. Le titre gagne 0,61% à 65,45 euros.Au chapitre des changements de recommandation, UBS passe de "conserver" à "achat", sur le titre Lagardère, et relève son objectif de cours de 56 à 68 euros. Le titre progresse de 2,14% à 59,65 euros et signe la plus forte hausse du CAC 40. Renault Samsung, filiale du constructeur en Corée, a enregistré une hausse de 39% de ses ventes de véhicules en mars, avec 10.364 unités commercialisées. Renault détient 70% du capital de cette filiale. L'action prend 1,31% à 69,80 euros. Le marché apprécie surtout la hausse de 2% des immatriculations de voitures neuves du constructeur en mars. Dans le même secteur, Peugeot, Fiat et le turc Tofas se sont alliés en vue de produire à partir de 2007 un nouveau petit utilitaire d'entrée de gamme, destiné à remplacer notamment le C15. Le titre avance de 1,29% à 49,65 euros malgré la baisse de 2,7% de ses immatriculations sur le même mois.Enfin, Alstom a remporté un contrat de 170 millions d'euros à Singapour, dans le cadre de la réalisation clé en main d'une centrale à cycle combiné. Le groupe industriel fournira deux turbines à gaz, deux chaudières de récupération et une turbine à vapeur. Un contrat de maintenance et d'exploitation de cette centrale est associé, pour une durée de 18 ans. Le début d'exploitation est attendu à l'horizon du premier trimestre 2007. Le titre avance de 1,52% à 67 cents.Johan Deschamps Copyright Invest

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:19

Partager :