Wall Street voit la lumière au bout du tunnel

Certes, les experts de Wall Street envisagent encore une ou deux, voire trois, hausses de taux de la part de la Réserve fédérale. Mais il n'empêche, ils sont de plus en plus nombreux à estimer que l'exercice de resserrement monétaire est quasiment terminé. D'ailleurs, c'est cette idée de lumière au bout du tunnel qui permet en partie la nouvelle hausse du marché constatée ces derniers temps. D'autant que, contrairement au passé, la Fed a été particulièrement claire sur ses intentions lors de ce cycle. Une hausse téléphonée à l'avance, qui permet au marché de s'adapter plus facilement. Mieux, si lors du précédent cycle de hausse des taux, en 1994-1995, les craintes inflationnistes étaient particulièrement fortes, ce n'est pas le cas cette fois-ci. Les pressions à la baisse exercées par la mondialisation sur les coûts de production, associées au fait que la concurrence est telle, désormais, que les industriels réfléchissent à deux fois avant de transmettre une quelconque hausse des prix de revient sur les prix de détail, ont permis à l'inflation de rester relativement contenue. De même, si, lors du précédent cycle de hausse des taux d'intérêt, la hantise était aussi que les taux longs s'envolent (de fait, ils augmentaient plus vite que les hausses des taux courts pratiquées par la Fed), ce n'est pas le cas actuellement. Ils sont restés stables. Autant d'éléments qui militent en faveur d'une hausse du marché des actions. Reste à savoir maintenant jusqu'où le marché peut grimper. Les spécialistes se souviennent de la hausse des cours à la suite du resserrement monétaire de 1994-1995. Le S&P a alors gagné 54% sur les 18 mois allant de décembre 1994 à mai 1996. Certes, la high-tech avait considérablement aidé à l'époque, mais le fait que la Fed puisse réussir à contenir l'inflation tout en permettant à la croissance économique de rester bien orientée est un bon signe. Le fait que le marché de l'emploi, qui n'est pas encore en plein boom, a quand même été capable de créer 1,25 million d'emplois ces derniers mois, est aussi considéré comme un facteur de soutien. Bref, même s'il faut encore sans doute se préparer à quelques montagnes russes, ne serait-ce qu'avec l'envolée des cours du brut, l'optimisme est de retour à Wall Street. Il ne reste plus à la Bourse qu'à le concrétiser dans les cours.
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