Le CAC 40 a limité ses pertes à l'approche de la clôture, après une séance qui a ressemblé à une course d'obstacles. Paris a ainsi dû compter avec les commentaires prudents de la Fed, qui s'est inquiétée hier soir d'une résurgence de l'inflation, puis avec l'annonce ce matin d'une nouvelle baisse de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, et enfin avec les chiffres de l'inflation américains en début d'après-midi. Les chiffres des prix à la consommation ont enregistré leur plus forte hausse depuis octobre 2004, laissant craindre une accélération des relèvements de taux de la Fed. A l'inverse, la fermeté du dollar a soutenu les actions à Paris, de même que le repli des cours du pétrole. A la clôture, le CAC 40 perd 0,36% à 4.032,41 points dans un volume d'affaires de 3,29 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie recule de 0,54% à 4.910,4 points et, à Francfort, le Dax cède 0,08% à 4.317,20 points. A New York, le Dow Jones est inchangé à 10.469,99 points.Sur le marché des changes, le dollar s'est raffermi et cote 1,3003 pour 1 euro, à son plus haut depuis plus d'un mois. L'allusion inattendue de la Fed à l'inflation laisse supposer que la Banque centrale pourrait accélérer le rythme de ses relèvements de taux. Le contrat mai sur le WTI se maintient à 55,10 dollars le baril en anticipation d'un nouveau relèvement des quotas de l'Opep, et après la publication des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.Sur le plan économique, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a reculé à 94 en mars, contre 95,4 en février. En Grande-Bretagne, la croissance du PIB a été confirmée à 0,7% au quatrième trimestre, et à 2,9% sur un an. Dans la zone euro, la balance commerciale a été déficitaire de 2,2 milliards d'euros en janvier après un excédent de 5,1 milliards en décembre, et les commandes à l'industrie ont reculé de 5,8%, contre une hausse de 8,2%. Les principaux indicateurs américains ont été publiés en début d'après-midi. Le département du Commerce a annoncé une hausse de 0,4% des prix de détail le mois dernier, soit la plus forte depuis octobre 2004, gonflée notamment par le rebond de 2% des prix de l'énergie. Les économistes tablaient sur une progression de 0,3%. Hors alimentation et énergie, l'augmentation s'établit à 0,3%, contre +0,2% attendu. En revanche, le salaire réel a diminué de 0,4% en février. Par ailleurs, les stocks de pétrole ont augmenté de 4,1 millions de baril la semaine passée aux Etats-Unis, contre une hausse de 2 millions attendue. Les stocks de produits distillés ont pour leur part baissé de 2,8 millions de barils, contre une baisse de 1,2 million prévue par les analystes. Enfin, les réserves d'essences ont chuté de 4,1 millions d'unités contre un recul de 1,2 million de barils anticipé par les analystes.Casino recule de 1,51 % à 65,30 euros sous l'effet de prises de bénéfices après un gain de près de 4% en cinq jours. Sa maison-mère Rallye perd 1,57% à 41,93 euros après avoir annoncé une baisse de 49,4% de son bénéfice net 2004 à 55 millions d'euros. Le holding propose un dividende de 1,68 euro par action, dont un acompte de 1,20 euro a été versé le 14 octobre 2004.Première pondération de l'indice, Total plie de 1,49% à 178,90 euros dans le sillage de la correction des cours du pétrole.Arcelor lâche 1,81% à 17,88 euros à l'image du secteur européen de la sidérurgie alors que les économistes craignent que l'atterrissage en douceur prôné par Pékin entraîne une baisse de la demande chinoise.Penauille Polyservices abandonne 1,99% à 9,34 euros. La société de services aéroportuaires a vu sa perte nette se creuser à 133,3 millions d'euros l'an dernier, après un déficit de 26,5 millions en 2003. Le groupe estime que " 2005 sera l'année d'un nouveau départ " en raison notamment de l'entrée prévue de CFF Recycling dans son capital.Sanofi-Aventis cède 0,23% à 63,90 euros après un gain de 2,40% hier. Standard & Poor's a relevé la note de crédit à long terme du groupe pharmaceutique avec une perspective stable. L'agence justifie ce relèvement par l'amélioration des performances opérationnelles du groupe et sa politique financière prudente. De son côté, Lehman Brothers a relevé son objectif de cours sur le titre de 55 à 62 euros. Toujours au chapitre des changements de recommandation, Michelin prend 1,89% à 51,15 euros et Renault progresse de 1,40% à 69 euros. UBS a porté son objectif de cours de 36 à 42 euros sur le fabricant de pneumatiques et JP Morgan est passé de " neutre " à " surpondérer " sur le constructeur automobile.Ipsos baisse de 4,03% à 77,30 euros. La société d'études et de sondages a dégagé un bénéfice net de 11,68 millions d'euros l'an dernier, contre 12,04 millions en 2003. Le résultat d'exploitation progresse de 8% à 54,7 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 6,3% à 605,6 millions. En 2005, Ipsos s'estime " en mesure de progresser à taux de change et périmètre constants, d'au moins 8%, soit à un rythme supérieur à celui de 2004 ". Le groupe confirme son objectif d'atteindre en 2007 un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros, sur la base d'une parité de 1 dollar pour 1 euro, avec une marge opérationnelle supérieure à 10%. Enfin, Ipsos annonce l'acquisition en Chine de Guandong General Marketing Research Company. Cette société a dégagé un chiffre d'affaires de 2,3 millions d'euros en 2004.Enfin Worms & Cie cède 1,51% à 24,20 euros. Le holding a accusé une perte nette de 64 millions d'euros en 2004, contre un bénéfice de 112 millions en 2003. Le résultat d'exploitation progresse de 15% à 206 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 1,6% à 4,28 milliards. Le groupe propose de verser un dividende de 0,40 euro par action, mais souligne qu'il s'agit d'une décision " transitoire " dans la mesure où il juge " excellentes " ses perspectives pour 2005.Ambroise Ecorcheville Copyright Invest

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:17

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