Le rebond sensible des marchés européens ce matin, en réaction à la hausse de Wall Street hier soir, n'aura pu être maintenu tout au long de la séance. Les investisseurs se sont peu à peu ravisés à l'approche de la publication des statistiques américaines et ont préféré prendre leurs bénéfices après la parution d'indicateurs mitigés.A la clôture, le CAC 40 affiche un léger gain de 0,08%, à 4.067 points. Les volumes dépassent 4 milliards d'euros pour l'ensemble du marché. La tendance est comparable sur les autres grandes places européennes, le Dax grignote 0,03% à Francfort, tandis que le Footsie concède finalement 0,13% à Londres. Du côté des changes, les variations sont peu importantes. L'euro reste sous la barre des 1,30 dollar, mais au-dessus des 1,29, à 1,2963 très exactement. Pour sa part, la référence du brut léger américain, le WTI, a gagné plus d'un dollar, franchissant la barre des 55 dollars, à 55,06 dollars précisément. Au chapitre des statistiques, les investisseurs ont été surpris par la hausse des inscriptions au chômage qui ont augmenté de 20.000 à 350.000 aux Etats-Unis durant la semaine achevée le 26 mars. En revanche, la hausse de 0,5% des dépenses des ménages américains en février est ressortie conforme aux attentes des économistes.Côté bonne nouvelle, l'indice PMI des directeurs d'achat de la région de Chicago est ressorti à 69,2 en mars, contre 62,7 en février. Les économistes s'attendaient à ce qu'il ressorte à 61. Un niveau supérieur à 50 traduit une expansion de l'activité. Côté déception, les commandes à l'industrie américaine ont augmenté de 0,2% en février, soit moins que la croissance de 0,5% attendue par le consensus Reuters.A côté de ces statistiques, celles publiées en Europe ce matin passent presque inaperçues. En France, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 12.800 en février, soit une hausse de 0,5% sur un mois et de 2,1% sur un an. Le taux de chômage est stable à 10,1%. Le moral des ménages est pour sa part en baisse en mars selon l'Insee, tandis que le produit intérieur brut du quatrième trimestre est pour sa part ressorti à 0,9%, contre 0,8% attendu par le consensus. Sur un an, la croissance française ressort ainsi à 2,4%. L'Allemagne a enregistré une hausse de 92.000 demandeurs d'emploi en mars, le taux de chômage s'établissant à 12% de la population active. Enfin, dans la zone euro, l'inflation est ressortie à 2,1% en mars en estimation flash. Le climat des affaires et le sentiment économique sont pour leur part en repli sur la période. Au chapitre des résultats, Unilog a annoncé un bénéfice annuel de 33,7 millions d'euros avant survaleurs, pour un chiffre d'affaires en hausse de 10,8% à 657,4 millions. La marge d'exploitation passe de 7,3% à 8,4%. Pour 2005, la SSII vise une croissance supérieure à celle enregistrée en 2004. Malgré ces bons résultats, l'action abandonne 1,27% à 54,30 euros.Nexity progresse de 3,33% à 26,66 euros. Le groupe de promotion immobilière a pour sa part annoncé une augmentation de 58,3% de son bénéfice net annuel et de près de 38% avant survaleurs, pour un chiffre d'affaires en hausse de 4,3% à 1,36 milliard. Il versera un dividende de 1 euro par action au titre de l'exercice. Pour 2005, Nexity prévoit une croissance de 7% à 10% de ses facturations, pour un taux de marge d'exploitation maintenu proche des 11,6% de 2004.France Télécom n'a pas été retenu par les autorités tchèques dans le cadre de la cession de Cesky Telecom. C'est l'espagnol Telefonica qui a été retenu pour l'opération, avec une offre de 82,6 milliards de couronnes tchèques (2,74 milliards d'euros). Le titre est en hausse de 1,01% à 23,10 euros.A noter que Sanofi-Aventis abandonne finalement 0,84% à 65,05 euros. Hier, en milieu d'après-midi, on apprenait que le début du procès concernant le Plavix aux Etats-Unis avait été une nouvelle fois décalé, au 13 mai contre le 8 avril précédemment. Ce matin, on apprenait que la division vaccins du groupe a par ailleurs obtenu de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé l'homologation d'un nouveau vaccin polio.Du coté d'Eurotunnel, les discussions concernant la dette de plus de 9 milliards d'euros progressent. En effet, les membres du conseil d'administration se sont finalement décidés à demander aux créanciers de l'entreprise une dérogation à leurs accords de crédit. Les créanciers ont désormais un mois pour accorder ou non cette dérogation. Eurotunnel estime pour sa part la durée des négociations à environ 8 mois. L'action est stable à 24 centimes.Au chapitre des changements de recommandation, EADS a été dégradé par Merrill Lynch. Le titre est l'une des seules baisses de l'indice (-0,22% à 23,06 euros). CSFB a pour sa part abaissé son opinion sur Air France KLM à sous-performance, avec un objectif de 11,40 euros. L'action recule de 1% à 13,87 euros.Johan Deschamps Copyright Invest

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:19

Partager :