Fini les hausses record de résultats à Wall Street...

Il ne manquait plus que cela. Après la hausse des taux d'intérêt et l'envolée du prix du pétrole, les investisseurs vont maintenant devoir faire face au ralentissement de la croissance des résultats des entreprises. Alors que s'ouvre une nouvelle saison, celle du premier trimestre 2005, les experts tablent sur une augmentation des résultats de seulement 9,5%. Certes, ce n'est pas déshonorant, surtout quand on regarde la tendance historique. Mais il n'empêche, c'est la première depuis trois ans que les attentes sont aussi basses. Fini le temps, comme au deuxième trimestre de l'an dernier, où la croissance des résultats s'affichait à un niveau record de 31,4%. Finie, aussi, la moyenne des six derniers trimestres, s'affichant à 24,2%. Il faudra bien que les investisseurs, habitués à mieux, s'y fassent... Cela dit, certains spécialistes veulent encore voir la bouteille à moitié pleine. Ils font ainsi remarquer que si certaines sociétés et pas des moindres - on pense à General Motors ou Ford - ont déjà annoncé une baisse de leurs résultats, les "profit warnings" sont, dans leur ensemble, moins nombreux pour le premier trimestre de cette année que pour les précédents. En moyenne, le ratio est de trois sociétés cotées prévenant que leurs résultats seront moins bons qu'attendus pour une société annonçant une bonne surprise. En mars, le même ratio n'a été que de 1,15 société annonçant une baisse des résultats pour une société annonçant une hausse. Ce qui signifie que dans leur ensemble, les entreprises américaines se portent encore bien. Certains espèrent aussi de bonnes nouvelles dans des secteurs particuliers comme celui de l'énergie. Ils ont d'ailleurs déjà révisé leurs attentes à la hausse. Ainsi, alors que les experts n'attendaient, en janvier dernier, qu'une hausse de 17% des résultats des sociétés du secteur énergétique, ils tablent désormais sur un niveau de croissance de 39%. Et le secteur pourrait même faire encore mieux, selon certains. Enfin, les analystes mettent en avant le fait que la moyenne des résultats des entreprises cotées est plombée par quelques compagnies seulement. Si General Motors et Ford étaient éliminées des calculs, alors le consensus sur la croissance des résultats remonterait, pour passer, pour les sociétés classées dans la catégorie "dépenses discrétionnaires", à 12% de hausse sur le premier trimestre, contre une baisse de même ampleur, constructeurs automobiles inclus. Autrement dit, hormis l'achat de véhicules, les Américains continuent de consommer. Or, c'est bien la consommation des ménages qui tire traditionnellement l'économie américaine.
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