Le rebond du brut freine la hausse

Les marchés américains terminent dans le vert ce lundi, mais de peu et au terme d'une séance très erratique, qui a vu les principaux indices ouvrir en territoire négatif, avant de s'emballer à mi-séance sur des considérations techniques et de reperdre une grande partie de ces gains jusqu'à la clôture, sur fond de net rebond des cours du pétrole."C'est une séance très calme côté actualité et l'attention est complètement sur les chiffres de demain", a déclaré Kenneth Tower, stratège chez CyberTrader, à l'AFP. "C'est avant tout un facteur technique", a pour sa part estimé Peter Cardillo, stratège chez SW Bach. Deux opinions prises en début de séance, avant que le baril de WTI ne s'envole de plus de 2 dollars, pour s'inscrire à 55,45 au moment où le marché fermait ses portes, les investisseurs craignant subitement que la demande en essence ne soit supérieure aux capacités de raffinage, en ce début de "driving season" aux Etats-Unis. Sur les quatre dernières semaines, la demande a été supérieure de 6% à celle de l'année dernière à la même époque. Sur le sujet, l'Opep a déclaré qu'elle se sentait impuissante dans la régulation des prix pour ce produit raffiné, ce qui a naturellement accéléré le mouvement observé ce jour sur les prix spot.Aucune statistique économique n'était en effet programmée ce jour. Les investisseurs sont donc focalisés sur les données concernant l'inflation et la consommation cette semaine. Celle-ci sera plus précisément marquée par les prix à la production, demain, ainsi que par les prix à la consommation mercredi. Le marché attend par ailleurs les ventes au détail de mai, mardi, ainsi que l'indice provisoire de confiance des consommateur de l'Université du Michigan pour le mois de juin vendredi. En clôture, le Dow Jones gagne ainsi modestement 0,09%, à 10.522,56 points, après avoir gagné plus d'un demi-point en séance. Le Nasdaq progresse de 0,29% à 2.068,96 points, lui aussi loin de ses plus hauts.Du côté des valeurs, Morgan Stanley progresse de 2,15% à 50,95 dollars. La banque d'affaires a indiqué que son directeur général, Philip Purcell, dont la gestion était contestée par certains actionnaires, avait fait part de son intention de démissionner dès que son successeur aura été désigné. Le groupe a par ailleurs annoncé que son bénéfice par action du deuxième trimestre serait sans doute inférieur aux attentes des analystes.Boeing termine stable à 64,95 dollars. Qatar Airways a annoncé au Salon du Bourget son intention de passer une commande pouvant atteindre 80 appareils, dont un maximum de 60 Airbus A350 et au moins 20 Boeing B777. Le géant aéronautique américain devrait par ailleurs s'associer à United Technologies en vue de participer à un appel d'offres de l'US Air Force concernant un nouvel hélicoptère, écrit le Wall Street Journal. General Motors plie de 0,23% à 34,43 dollars. Le constructeur automobile va baisser les prix de base de certaines voitures des marques Chevrolet, Pontiac et Saturn afin de relancer ses ventes, selon le journal Automotive News.Nike monte de 1,20% à 86,99 dollars. L'action du géant de la chaussure de sport pourrait dépasser les 100 dollars d'ici un an, grâce à la politique du nouveau président qui veut notamment promouvoir les marques moins connues du groupe comme Starter and Converse, estime l'hebdomadaire financier Barron's.Sprint s'octroie 2,71% à 25,37 dollars. Le même magazine estime que l'action de l'opérateur de téléphonie mobile pourrait atteindre 30 dollars si son offre de fusion de 36 milliards de dollars avec Nextel Communications et la scission de ses activités de téléphonie locale aboutissent.McDonald's perd 1,39% à 29,12 dollars tandis que Tyson Foods monte de 0,60% à 18,48. La chaîne de fast foods et le groupe spécialisé dans la viande sont pénalisés par la crainte d'un deuxième cas de vache folle aux Etats-Unis. Des prélèvements provenant d'un animal suspect ont été envoyés dans un laboratoire britannique pour analyse, et les résultats devraient être annoncés cette semaine.Enfin, Wal-Mart prend 0,81% à 48,37 dollars. Le leader mondial de la distribution maintient sa prévision de croissance de 2% à 4% de ses ventes à nombre de magasins comparables en juin aux Etats-Unis. Denis Lantoine Copyright invest
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