Si les données économiques du jour n'ont pas suffi à relancer les achats, les investisseurs ont limité les prises de bénéfices sur les marchés en fin de séance. Paris n'enregistre ainsi que des pertes symboliques de 0,17%, après avoir terminé hier au-dessus des 4.500 points, à un plus haut depuis avril 2002. Depuis le début de l'année, l'indice conserve donc une avance de 17,5%. Aujourd'hui, la nouvelle poussée de fièvre du pétrole, qui a touché un nouveau record de 62,50 dollars le baril pendant les échanges, a notamment pesé sur la tendance. Son repli en fin de séance a à l'inverse permis aux indices de se reprendre. Le grand vainqueur de la séance est incontestablement Saint-Gobain, qui bondit de presque 4% après l'annonce d'une offre sur le britannique BPB. Seule une quinzaine des valeurs du CAC 40 a terminé en hausse.A la clôture, le CAC 40 abandonne ainsi 0,17% à 4.495,48 points. Les volumes d'affaires sont relativement fournis pour un mois d'août, près de 3,8 milliards d'euros ayant été échangés sur les valeurs de l'indice. Ailleurs en Europe, la tendance est comparable. Le Dax cède 0,20%, tandis que le Footsie grappille 0,09%. A New York, les grands indices sont en baisse générale. le Dow Jones recule de 0,15%, tandis que le Nasdaq perd 0,22%.Sur le plan économique, l'ISM des services s'est contracté à 60,5 en juillet, après avoir atteint un plus haut de trois mois de 62,2 en juin. L'indice d'activité était attendu à 60,9 par les économistes interrogés par Reuters. Un indice supérieur à 50 signale une activité en expansion. Lundi, l'ISM pour le secteur manufacturier avait favorablement surpris, en hausse de près de 3 points à 56,6 contre 54,5 attendu. Sur le front du pétrole, le baril de brut léger s'échange à 61,90 dollars à New York après la publication hebdomadaire des stocks américains. Les stocks de pétrole ont progressé de 0,2 million de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres fournis par le ministère de l'énergie. Les analystes s'attendaient à une baisse de 1,6 million d'unités. Les réserves d'essence ont baissé de 4 millions de barils, contre un repli de 0,9 million attendu. Enfin, les stocks de produits distillés ont progressé de seulement 1,5 million d'unités, là où les analystes attendaient une progression de 1,9 million.Sur le plan des changes, l'euro s'est envolé en fin de matinée. Sous la barre de 1,22 dollar ce matin, la devise européenne dépasse désormais les 1,23, à 1,2330 dollar. Sur le marché, on évoque essentiellement des considérations techniques, un seuil graphique important, à 1,2260 ayant été franchi. Mais depuis le début de la semaine, des rumeurs ont par ailleurs circulé sur un possible renforcement des positions de plusieurs banques centrales en euros en vue de diversifier leurs réserves. La banque centrale russe a ainsi récemment indiqué qu'elle avait relevé la part de la devise européenne dans la composition de son panier de devises utilisé pour les opérations au jour le jour.Du côté des sociétés, la publication des résultats trimestriels de BNP Paribas constituait le moment fort de la journée. La banque a publié ce matin un résultat net de 1,45 milliard d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 4,7%. Le produit net bancaire augmente de 3,3% à 5,17 milliards d'euros. Le titre cède 0,66 % à 60 euros. La banque a par ailleurs indiqué qu'elle n'était pas intéressée par le rachat de l'allemand BHW. Société Générale (-0,87% à 91,20 euros) se livre demain au même exercice.Havas prend 3,69% à 4,50 euros. Le groupe de publicité a annoncé une croissance organique de 3% pour le même trimestre, avec des revenus de 370 millions d'euros. Sur le semestre, ceux-ci s'établissent à 700 millions, en croissance organique de 2,2%.Saint-Gobain a lancé une offre hostile sur le britannique BPB à 720 pence par action, contre une proposition initiale de 675 pence. Elle valorise le groupe 4,89 milliards d'euros au total. Plus forte hausse de l'indice, l'action bondit de 3,59% à 51,40 euros.Total gagne 1% à 211,30 euros. Le pétrolier, qui doit publier demain ses comptes trimestriels, a annoncé hier en fin d'après-midi le rachat, par le biais d'une OPA, du canadien Deer Creek, pour un montant de 1,35 milliard de dollars canadiens (910 millions d'euros).Alstom abandonne 0,74% à 33,35 euros. Depuis ce matin, les anciens titres ont été regroupés, à raison d'une nouvelle action pour 40 anciennes. Le nombre de titres composant le capital passe de 5,49 milliards à 137 millions. Arcelor, qui a confirmé le regroupement de certaines activités au Brésil, est soutenu par une recommandation de CSFB. Le titre monte de 1,77%, à 18,35 euros.Enfin, Eramet cède 1,44% à 92,65 euros. Le groupe de minerais a publié un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 17,4% à 1,4 milliard d'euros. Pour l'ensemble de l'année, Eramet confirme que le résultat opérationnel sera inférieur à celui de 2004, bien que " restant à un niveau très élevé ".Ambroise Ecorcheville Copyright Invest

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:03

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