Premier accident de parcours pour la Bulgarie : ses compagnies aériennes, leurs avions, leurs sociétés de maintenance et leur personnel continueront, après l'adhésion de Sofia à l'Union européenne, le 1er janvier 2007, d'être traités par les Vingt-cinq comme appartenant à un pays tiers.
La décision devrait en être prise le 20 décembre par la Commission européenne à l'initiative de Jacques Barrot qui devait d'ailleurs rencontrer mardi son homologue bulgare pour l'en informer. Le commissaire aux Transports a constaté, en effet, sur base des inspections menées sur place, fin novembre, par l'Agence européenne de la sécurité aérienne, que les sérieuses faiblesses relevées voici plus d'un an dans les dispositifs et procédures de contrôle bulgares de la sûreté des appareils et de la sécurité de vol n'avaient toujours pas été corrigées.
Les autorités bulgares compétentes, ont estimé les experts de l'Agence européenne, ne sont pas encore en mesure de s'assurer du strict respect des normes de sécurité instaurées pour l'aviation civile par la législation européenne. Fermer les yeux, auraient-ils conclu, conduiraient à endosser une grande responsabilité vis-à-vis des passagers et à introduire des distorsions de concurrence aux dépens des compagnies aériennes d'autres Etats membres qui se sont pliées aux contraintes de la réglementation communautaire. En effet, cette mise en quarantaine provisoire va priver les compagnies bulgares des avantages du marché européen intégré du transport aérien.