Bull s'enflamme en Bourse après la vente de sa filiale italienne

Par latribune.fr  |   |  342  mots
Confronté cette année à d'importantes difficultés sur le marché italien, le groupe français de services informatiques a décidé d'y céder ses activités. Bull a signé avec son homologue Eunics un accord de vente de 100% de sa filiale transalpine. En Bourse, son titre gagnait 22,89% à la mi-séance.

Ses contre-performances dans la botte italienne l'été dernier avaient valu à Bull de se fendre d'un sérieux avertissement sur ses résultats annuels. Quelques mois après ce "trou d'air", Didier Lamouche, le patron du groupe de services informatiques, en tire les conclusions en se séparant de sa filiale transalpine. Il a annoncé ce matin avoir signé avec Eunics - une SSII appartenant à l'opérateur télécoms italien Eutelia - un accord de vente portant sur 100% du capital de sa filiale Bull Italia. Les termes financiers de l'accord n'ont pas été dévoilés.

A la Bourse de Paris, les investisseurs applaudissent l'opération. L'action Bull s'adjugeait à la mi-séance une hausse spectaculaire de 22,89% à 5,69 euros.

Les deux sociétés se sont par ailleurs entendues sur un accord pour la distribution exclusive de l'ensemble des produits Bull dans la péninsule, pour une durée de cinq ans. Un désengagement à l'italienne, puisque le groupe y cède ses actifs mais continuera à y vendre ses serveurs via Eunics. Pour Didier Lamouche, "cet accord permettra à Bull de se focaliser sur ses initiatives stratégiques principales et d'assurer la présence à long terme" du groupe en Italie. "Nos clients sont assurés de la continuité de tous les contrats de support et de service existants, et ils pourront continuer à déployer leurs infrastructures informatiques les plus critiques avec nos produits et nos technologies", rassure-t-il dans un communiqué.

Il faut dire que depuis deux ans, Bull rencontre en Italie de grosses difficultés et a consacré d'importants efforts pour restructurer sa filiale. Après avoir marqué le pas en 2005, l'économie transalpine n'a en effet connu qu'une croissance de 1,8% de son PIB cette année, qui devrait, selon les prévisions de l'OCDE, faiblir encore en 2007, pour tomber à 1,4%. Cette tendance pèse de facto sur les dépenses d'investissement informatique sur ce marché, très liées aux commandes de l'administration qui ont été gelées plusieurs mois cette année en raison des élections législatives remportées par Romano Prodi.