Pfizer laisse tomber la commercialisation du principal médicament d'Akzo Nobel

Par latribune.fr  |   |  294  mots
L'introduction en bourse d'Organon risque d'être compromise par cet échec. Akzo Nobel va chercher un nouveau partenaire pour la commercialisation de l'Asenapine, médicament contre la schizophrénie.

Pas de chance pour le chimiste néerlandais Akzo Nobel, qui espérait introduire en bourse sa filiale pharmaceutique, Organon. Le groupe néerlandais a en effet annoncé ce matin que le géant américain Pfizer mettait fin à une collaboration autour de son médicament contre la schizophrénie, l'asenapine.

Or la molécule était la plus prometteuse du groupe, et dans une phase de développement avancée: les résultats de la dernière phase de développement, la phase III, étaient positifs a assuré Akzo Nobel, qui a bien l'intention de continuer à développer la molécule.

En revanche, les projets patrimoniaux du groupe risquent d'être contrariés par la fin de cette collaboration, qui suscite des interrogations sur les conditions d'arrivée sur le marché de l'asenapine. Azko Nobel a d'ailleurs vu son titre chuter de 2 % à l'ouverture de la Bourse d'Amsterdam, après une chute de 2,45 % hier.

Le groupe ne devrait sans doute pas pouvoir introduire ses activités pharmaceutiques en Bourse tant qu'il n'aura pas trouvé un nouveau partenaire pour organiser la commercialisation du produit. "Notre projet d'introduction en bourse d'Organon reste sur les rails" a assuré Toon Wilderbeek, président de la société.

Les analystes ne manqueront pas également de s'interroger sur les motifs du retrait de Pfizer, pourtant à l'abois: le groupe américain devrait perdre plusieurs brevets dans les années à venir.

Pfizer organise jeudi à New-York une journée R&D très attendue par les investisseurs: il s'agit en effet du premier point que le groupe fait sur ses produits en cours de développement depuis 2 ans. Le laboratoire consacre 7 milliards de dollars par an à sa recherche & développement, pour des résultats souvent jugés décevants par les analystes.